Dakar, 31 juillet (SL-INFO) – «À l’heure où l’unilatéralisme et le populisme ressurgissent, nous devons affirmer notre foi en un multilatéralisme plus fort, plus inclusif et représentatif», déclare El Malik Ndiaye, lors de la 6e Conférence mondiale des présidents de parlement organisée par l’Union interparlementaire, en parallèle avec les Nations Unies, à Genève.
Le monde est en proie à des bouleversements multiples et profonds : sécurité fragilisée, inégalité croissante, dettes écrasantes pour les pays du Sud, changements climatiques, insécurité alimentaire et tensions géopolitiques. «Le monde est tourmenté et nul n’est épargné», constate le président de l’Assemblée nationale du Sénégal.
Face à ces crises croisées, «il est de notre devoir d’être des leviers de transformation, des vigiles démocratiques et des acteurs de la solution», a indiqué M. Ndiaye.
Selon lui, la coopération parlementaire et le multilatéralisme ne sont plus des options, ils sont une nécessité, car aucun État ne peut seul lever les défis du XXIe siècle. Le Sénégal, fidèle à son héritage de paix, de démocratie, de dialogue et d’ouverture au monde, y croit profondément et est prêt à partager son expérience.
« L’homme est le remède de l’homme », dit-il. Pour M. Ndiaye, ce proverbe rappelle que la solution viendra de la capacité à coopérer, à se comprendre et à bâtir ensemble.
Trois priorités d’actions partagées sont nécessaires. La justice sociale pour lutter contre les inégalités en promouvant l’accès universel à l’éducation, à la santé et à l’emploi, et en plaçant les droits humains au cœur des législations ; la prospérité partagée pour favoriser des partenariats équitables, réformer les règles du commerce international, accompagner les transitions numériques avec justice, mais surtout les transitions écologiques avec exigence ,notamment face à la responsabilité historique des grands pollueurs et, enfin, une troisième priorité essentielle, à savoir la paix et la sécurité pour soutenir activement les mécanismes de prévention dans les conflits et les processus de médiation dans les zones de crise.
«Le Sénégal, en sa qualité de président du Comité de l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, réaffirme son soutien indéfectible à une solution juste et durable fondée sur la coexistence pacifique entre deux peuples», a-t-il fait savoir.
Il a également souligné la responsabilité et l’opportunité des parlementaires à redonner espoir aux peuples. «Le monde vacille, mais n’est pas condamné», confie-t-il.
El Malick a précisé que la diplomatie parlementaire doit jouer un rôle central à renforcer les missions interparlementaires dans les zones de crise. Il ne suffit pas de déplorer, il faut décider, il ne suffit pas de condamner, il faut agir, dit-il.
«Ensemble, faisons taire les armes. Ensemble, faisons triompher la paix», conclut-il.
