Dakar, 05 nov (SL-INFO) – Alors que les candidats à la présidentielle du 28 décembre 2025 ont déposé leurs dossiers à la Cour suprême, les avocats de Cellou Dalein Diallo dénoncent ce qu’ils qualifient de « persécution politico-judiciaire » visant à empêcher leur client de participer au scrutin.

Dans une déclaration transmise à la presse, Maîtres Amadou Diallo, William Bourdon et Vincent Brengarth estiment que l’ancien Premier ministre guinéen et principal opposant au régime « fait depuis plusieurs années l’objet d’une véritable persécution politico-judiciaire orchestrée par le pouvoir en place ».

Selon eux, alors qu’il se trouve à l’étranger pour des raisons de sécurité, Cellou Dalein Diallo a été empêché de se faire enregistrer sur la liste électorale, bien qu’il « remplisse toutes les conditions posées par la loi ».

Les avocats dénoncent une manœuvre politique visant à le rendre inéligible, en dépit de ses « chances sérieuses de succès » à la prochaine présidentielle. Ils affirment que cette situation s’inscrit « dans un contexte de réduction des droits de l’opposition et de confiscation du pouvoir d’État par tous les moyens » de la part des autorités de la transition.

Face à cette situation, les conseils de Cellou Dalein Diallo ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO, sollicitant un traitement en urgence de leur requête.

Ils demandent à la juridiction communautaire de reconnaître que le refus d’inscrire leur client sur la liste électorale constitue « une violation du droit de participer librement à la direction des affaires publiques de son pays, notamment par le droit de vote et d’éligibilité ».

Les avocats exigent que l’État guinéen prenne « toutes les mesures nécessaires » pour rétablir leur client dans ses droits civils et politiques, notamment par son inscription immédiate sur la liste électorale.

Ils concluent qu’il est « impératif que M. Cellou Dalein Diallo puisse se présenter dans le cadre de la prochaine élection présidentielle. Toute autre décision porterait atteinte à ses droits fondamentaux et confirmerait l’absence d’un véritable processus démocratique en Guinée ».

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