Le jeudi 19 septembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé une réunion interministérielle à la salle de conférences de la Primature, consacrée aux préparatifs de la rentrée scolaire 2024-2025. Cette rencontre a permis de dresser « un état des lieux préoccupant de l’éducation au Sénégal », en dépit des importantes dotations budgétaires consacrées au secteur ces dernières années.

Selon les informations fournies par la Primature, malgré les efforts financiers, les performances du système éducatif sénégalais demeurent en deçà des attentes. « Le taux brut de scolarisation n’atteint que 63 % en 2023, tandis que le taux brut d’accès est de 65 % à l’élémentaire et de 40 % au moyen général. Ces chiffres placent le Sénégal parmi les pays les moins performants de l’espace CEDEAO, se classant respectivement 9e et 12e », indique la Primature.

Lors de la rencontre, il a été noté que le taux d’échec scolaire est également préoccupant : 34 % des élèves échouent au Certificat de Fin d’Études Élémentaires (CFEE), 26 % au Brevet de Fin d’Études Moyennes (BFEM), et 49 % au Baccalauréat.

Un déficit en ressources humaines et logistiques
Le besoin en ressources humaines et logistiques pour l’année scolaire 2024-2025 s’annonce criant. « Le pays fait face à un manque de 4 527 enseignants. En termes d’infrastructures, 7 145 abris provisoires sont recensés sur l’ensemble du territoire, et le déficit en salles de classe s’élève à 48 696, tandis que 6 320 sont jugées en mauvais état », alerte le PM.

De nombreux établissements sont dépourvus d’équipements essentiels. Parmi les chiffres alarmants : 5 862 écoles et établissements ne sont pas clôturés ; 2 256 ne disposent pas de point d’eau ; 7 033 sont privés d’électricité ; 2 409 n’ont pas de latrines ; 14 330 sont sans cantine.

De plus, 340 établissements risquent d’être impactés par l’hivernage, et 207 000 tables-bancs manquent, tandis que 92 103 sont en mauvais état. Autre point inquiétant, 409 789 élèves du préscolaire et de l’élémentaire sont sans acte de naissance, ce qui complique leur suivi administratif et leur droit à l’éducation.

Pape Issa MBODJ

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