Dakar, 24 Oct (SL-INFO) – Oumar Cissé, maire de Rufisque, et Lamine Niass, directeur des services techniques de la municipalité, feront face au tribunal correctionnel le 12 novembre 2025. Les deux responsables sont poursuivis par les héritiers de Silmane Louis Bichara pour des accusations de « vol, dégradation de biens appartenant à autrui, dommages à la propriété d’autrui et complicité ».
Le dossier a été évoqué le jeudi 23 octobre 2025 devant la juridiction de Dakar, qui a prononcé le renvoi de l’affaire pour jugement à cette nouvelle date. Les requérants, représentés par Ousmane Diop, ont servi une citation directe aux prévenus. Au cœur du litige se trouve une parcelle de 5433 mètres carrés située à Rufisque et enregistrée sous le titre foncier numéro 571/R. Les héritiers Bichara ont affirmé être les propriétaires légitimes de ce terrain, qu’ils détiennent suite à une succession régulièrement mutée à leur profit.
Après avoir sollicité les autorités locales pour un déguerpissement des occupants sans droit ni titre, les héritiers ont entrepris de sécuriser leur propriété en prévision de l’érection d’un mur de clôture. Ils ont pour cela entreposé sur le terrain des matériaux conséquents, notamment deux chargements de gravier et du matériel de construction.
Selon les plaignants, la veille du début des travaux, ils ont constaté que les éléments de la mairie avaient dissipé une partie des matériaux et dispersé l’autre, la rendant inutilisable. Les héritiers estiment que ces agissements constituent un vol, ainsi qu’une dégradation et des dommages à leur propriété.
Dans leur citation, les héritiers ciblent particulièrement Lamine Niass, le directeur des services techniques, l’accusant de complicité. Bien que non identifié comme le conducteur de l’engin (un tracteur) ayant procédé à la destruction des biens, il est désigné comme l’ordonnateur de l’opération.
Les requérants réclament solidairement au maire Oumar Cissé et à Lamine Niass la somme de 20 millions de F CFA à titre de dommages et intérêts. Ils demandent également au juge d’ordonner l’exécution provisoire du jugement à intervenir et la contrainte par corps.
L’affaire sera donc jugée le 12 novembre prochain devant le tribunal correctionnel de Dakar, rapporte Les Echos.
