Saint-Louis, 29 mai (SL-INFO) – La ville de Saint-Louis accueille depuis ce mercredi un atelier de formation destiné aux acteurs clés du programme Agri-accélérateur 2.0, une initiative conjointe de la FAO, du Sénégal et de la Mauritanie. Pendant deux jours, comités techniques nationaux, comités de sélection régionaux et équipes de sensibilisation échangeront autour des outils, principes et mécanismes du programme, avec pour objectif principal de renforcer la compétitivité des très petites et petites entreprises (TPE/PME) dirigées par des jeunes.

Mis en œuvre avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), ce programme s’inscrit dans une dynamique de transformation durable de l’économie rurale. Il cible particulièrement les jeunes entrepreneurs opérant dans des filières agricoles stratégiques : oignon et riz à Saint-Louis, ostréiculture et mangue à Thiès. Yannick Fiedler, chef de l’équipe chargée de la promotion des investissements agricoles responsables au siège de la FAO, à Rome, a précisé les ambitions du programme :

« L’objectif est de positionner les TPE/PME comme des acteurs majeurs de la transformation rurale, en améliorant leur performance sociale, économique et environnementale. »

L’approche retenue repose sur un accompagnement intensif de six mois durant lequel les porteurs de projets bénéficieront de formations ciblées pour élaborer des plans d’affaires bancables et responsables. Au terme de ce parcours, la moitié des entreprises sélectionnées bénéficieront d’un appui financier sous forme de don, conditionné à un apport personnel.

Le programme accompagnera 40 entreprises au total : 20 dans la région de Saint-Louis et 20 dans celle de Thiès, en partenariat avec l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME).

Dans une volonté de mutualisation des efforts et d’intégration régionale, le programme est également mis en œuvre en Mauritanie, notamment dans la région de Rosso. L’atelier de Saint-Louis réunit donc des participants des deux pays afin de favoriser les échanges d’expériences et renforcer la coopération bilatérale.

Cette initiative transfrontalière s’aligne avec les pôles économiques territoriaux récemment créés au Sénégal, ce qui renforce son ancrage institutionnel et sa durabilité.

Pour Khadim Diop, président du Conseil national de la jeunesse du Sénégal, ce projet est une réponse concrète aux défis de l’emploi des jeunes et de la valorisation du secteur agricole :

« Les jeunes représentent plus de 75 % de la population. Nous devons les inciter à retourner à la terre et leur offrir des outils pour qu’ils deviennent des créateurs de richesse. »

Le Conseil national de la jeunesse du Sénégal est activement impliqué dans le comité de pilotage du programme, en collaboration avec son homologue mauritanien. Cette implication des jeunes à tous les niveaux du projet constitue un levier essentiel pour son succès à long terme.

Avec le lancement de l’Agri-accélérateur 2.0, la FAO et ses partenaires posent les jalons d’un modèle novateur de développement rural, en misant sur les TPE/PME dirigées par des jeunes, moteurs potentiels d’une agriculture moderne, durable et inclusive dans la région sahélienne.

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