Saint-Louis, 18 juin (SL-INFO) – Un financement conséquent de 100 millions de dollars, soit plus de 56 681180 800 milliards de F Cfa, vient d’être approuvé par la Banque mondiale à travers l’Association internationale de développement (IDA). Cette enveloppe substantielle est destinée à transformer en profondeur le système de mobilité urbaine dans l’agglomération dakaroise et les villes secondaires du Sénégal.
Ce projet phare, baptisé « Projet de mobilité urbaine durable à Dakar », marque le coup d’envoi d’un vaste programme aligné sur les ambitions nationales de développement territorial et de croissance durable. Il prévoit la création d’un système de transport intégré combinant intelligemment le réseau express d’autobus (BRT) et le train express régional (TER) avec des réseaux de bus complètement restructurés. L’initiative comprend également un volet important de professionnalisation des opérateurs de transport informels et une modernisation globale de la gestion du trafic dans toute la zone métropolitaine.
Keiko Miwa, directrice de la division Sénégal de la Banque mondiale, a souligné l’importance stratégique de ce projet : « Cette opération témoigne de l’engagement ferme du Groupe de la Banque mondiale à soutenir la trajectoire de développement du Sénégal, telle qu’elle est décrite dans la Vision 2050. En transformant la mobilité urbaine à Dakar, ce projet ouvrira des perspectives économiques à 3,8 millions de personnes tout en permettant à des milliers de travailleurs du secteur informel de trouver un emploi structuré bénéficiant d’une protection sociale et de meilleurs parcours professionnels. » Elle ajoute que « grâce à des partenariats public-privé stratégiques, cette initiative soutient la vision du gouvernement d’une croissance inclusive en mettant en place des systèmes de transport intégrés. »
L’approche technique retenue se concentre sur « une restructuration complète des lignes de bus prioritaires, créant un réseau hiérarchisé intégré aux systèmes de transport existants ». « La professionnalisation des transporteurs informels » passera par des programmes « de formation structurés et le renouvellement progressif des parcs de véhicules, avec un double objectif d’amélioration du service et d’inclusion économique », peut-on lire dans la note.
Selon la note, « le projet intègre des considérations environnementales ambitieuses avec des normes de résilience climatique dans la conception des infrastructures, incluant des systèmes de drainage améliorés et des solutions écologiques pour prévenir les risques d’inondation ». La même source de renseigner que : « Le déploiement d’autobus à faibles émissions sur les axes prioritaires, combiné à une gestion optimisée de la circulation, soutiendra activement la transition du Sénégal vers un développement urbain durable tout en réduisant l’empreinte carbone du secteur des transports ».
Cette première phase prépare déjà l’avenir avec des études préparatoires pour une seconde ligne de BRT et le développement d’infrastructures de mobilité dans les villes secondaires. L’impact attendu est considérable : réduction drastique des temps de trajet sur les principaux axes, meilleure connectivité entre Dakar et les pôles économiques régionaux, et création d’un système de transport moderne répondant aux besoins croissants de la population.