Dakar, 13 nov (SL-INFO) – Dans une contribution parvenue à notre rédaction, Sebastien Satigui se prononce sur les enjeux de la 11ème Conférence des Parties (COP11) à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT). Cet événement, qui se tiendra à Genève en Suisse du 17 au 22 novembre, est présenté par l’auteur comme une échéance décisive, notamment pour le continent africain.

Selon Sebastien Satigui, cette rencontre des 183 parties signataires de la Convention sera un tournant pour la régulation des nouveaux produits du tabac et de la nicotine, tels que le tabac chauffé ou les cigarettes électroniques. Il souligne que ces produits, qui ne brûlent pas le tabac, sont fondamentalement différents des cigarettes traditionnelles. Pour lui, « la combustion est précisément la principale source de substances toxiques responsables des maladies liées au tabagisme ». L’auteur plaide pour que la réduction des risques soit intégrée dans les stratégies de lutte antitabac. S’appuyant sur des études internationales, il estime que la suppression de la combustion réduit la nocivité et que les politiques publiques devraient être proportionnées au niveau de risque de chaque produit. Il s’agirait de proposer des alternatives moins nocives aux fumeurs adultes qui ne parviennent pas à arrêter.

Pour les pays africains, Sebastien Satigui considère cette COP comme une « opportunité historique de faire entendre une voix commune ». Il met en avant les défis spécifiques du continent, comme la croissance démographique et les pressions économiques, et appelle les délégations africaines à arriver préparées et unies. Il insiste sur la nécessité d’adapter les politiques globales aux contextes locaux et de respecter la souveraineté sanitaire, afin d’éviter que le continent ne soit « un simple récepteur de politiques décidées ailleurs ». Enfin, il recommande pour l’Afrique une approche qu’il qualifie de « pragmatique, inclusive et scientifique », alliant prévention, protection des jeunes et réduction de la nocivité pour les fumeurs adultes. Il préconise un investissement dans la recherche locale et la coopération régionale pour bâtir des politiques efficaces et adaptées aux réalités du continent.

By

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *