Dakar, 02 août (SL-INFO) – Lors de la présentation du Plan de redressement économique et social (Pres) 2025-2028, ce vendredi au Grand Théâtre, le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a dressé un premier bilan de ses réformes, axées notamment sur la rationalisation des dépenses publiques.

Dans un discours offensif, il a dénoncé certaines pratiques coûteuses de l’administration passée, tout en affirmant la mise en œuvre d’une nouvelle gouvernance plus responsable.

Un redressement budgétaire déjà amorcé

Le successeur de Macky Sall a révélé une situation pour le moins paradoxale : l’État sénégalais a continué, pendant dix ans, à payer le loyer d’un immeuble qu’il possède depuis 2014. Cette anomalie aurait coûté au moins 3 milliards de francs CFA à l’État, selon le chef de l’État. Une situation que le nouveau gouvernement affirme avoir corrigée dès sa prise de fonction.

« Si nous n’avions pas dissous le Haut Conseil des collectivités territoriales, l’État allait continuer à payer des loyers sur le même immeuble qu’il possédait depuis 2014. C’est ça, le redressement », a-t-il déclaré.

Cette mesure s’inscrit dans une série de décisions visant à réduire la taille et le coût de l’État, notamment à travers la suppression du Haut Conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental.

Grâce aux économies réalisées, 2 000 enseignants ont pu être recrutés, a-t-il souligné, saluant une gestion « responsable » et tournée vers les priorités sociales.

La réponse de Abdoulaye Wilane

En réaction, Abdoulaye Wilane, porte-parole du Parti socialiste (PS), est intervenu pour clarifier les circuits administratifs de la gestion immobilière de l’État.

« Lorsque l’État loue un bâtiment, c’est l’agence en charge du patrimoine bâti, logée à la Présidence, qui est responsable. Et lorsqu’il l’achète, c’est le ministère des Finances qui agit », a-t-il précisé, dans des propos relayés par Walf Quotidien.

Tout en saluant l’utilisation des économies au profit de l’éducation, le socialiste a insisté sur la nécessité de situer clairement les responsabilités si des irrégularités sont constatées, conformément aux principes de l’État de droit.

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