Bambey, 15 mai (SL-INFO) – Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal, section enseignement supérieur et recherche (SUDES-ESR UAD), a réagi suite au communiqué n°37 du 13 mai 2025 du Conseil académique de l’Université Alioune Diop de Bambey (UAD), qui dénonce une gestion inadéquate de la crise universitaire.
 
Dans un communiqué, le SUDES-ESR UAD exprimer ses « vives préoccupations sur la situation sécuritaire à l’UAD et son indignation face à des mesures inappropriées pour rétablir rapidement les conditions d’un climat apaisé pour une meilleure continuité des enseignements ». Le syndicat regrette que les « crises universitaires passées n’aient pas servi à grand-chose ».
 
Le SUDES demande une clarification urgente sur le calendrier universitaire : « s’agit-il de l’année 2023-2024 ou de 2024-2025 ? lequel est concerné? Car si c’est la dernière année, il fallait aussi prendre la responsabilité d’imposer en même temps la session unique et des semestres de moins de 6 ou 5 semaines. »
 
Le syndicat espère que les UFR privilégieront des décisions fondées sur des considérations pédagogiques, plutôt que sur des logiques politiques. « Certains objectifs purement politiques et qualifiés de pédagogiques à l’instar de la normalisation de l’année universitaire devrait être remise à une année ultérieurement plus favorable ».
 
Dialogue permanent et concertation
 
Le SUDES rappelle que les perturbations notées cette année ne sont pas uniquement dues aux manifestations d’étudiants, les enseignants permanents et vacataires y ont aussi contribué, chaque catégorie sociale avait ses raisons, les étudiants aussi. Il est donc essentiel de continuer à privilégier un dialogue permanent et la concertation, plutôt que d’opter pour des mesures unilatérales et radicales, qui risquent d’être contre productives.
 
D’après les syndicalistes, les étudiants ne constituent pas le problème, ils cherchent à leur manière à obtenir des solutions et de meilleures conditions d’apprentissage. « Le véritable problème trouve son origine dans les nombreuses promesses non tenues de la tutelle et les effectifs pléthoriques orientés à l’UAD chaque année sans accompagnements socio-pédagogiques », ont-ils souligné.
 
Malgré tout, le SUDES UAD condamne toutes violences de tout bord et de toute forme. « L’UAD a aujourd’hui simplement besoin d’un plan d’urgence, et il est temps de s’y atteler sérieusement et définitivement dans l’unité avec toutes les composantes de l’UAD », lit-on dans le communiqué.
 
 Enfin, le syndicat rappelle aux autorités universitaires que la présence des forces de l’ordre n’a jamais permis d’assurer la continuité sereine des enseignements. « Le respect des franchises universitaires demeure un principe fondamental, qu’il convient de préserver avec la plus grande rigueur », conclut le SUDES-ESR UAD.

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