Dakar, 04 août (SL-INFO) – Rendez-vous de la dernière chance lundi 4 août 2025 devant le Conseil constitutionnel pour les candidats recalés à la présidentielle du 12 octobre au Cameroun. Ses 11 membres étudient les 35 recours introduits à la suite de la publication le 26 juillet, par Election Cameroon (Elecam), de la liste provisoire des candidats retenus pour le scrutin. Parmi ces recours, celui du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) pour le compte de Maurice Kamto, présenté comme le principal opposant du pouvoir.

Pour la plupart, les recours portent sur des demandes de réhabilitation des candidatures rejetées. C’est dans ce lot que se retrouve Maurice Kamto, le candidat du Manidem. Sa candidature n’a pas traversé le stade du premier tamis effectué par le Conseil électoral.

Elecam reprochait au Manidem d’avoir à lui seul investi deux candidats : Maurice Kamto et Dieudonné Yebga. Conséquence : les deux postulants avaient été recalés pour pluralité de candidature. Le Manidem et son candidat, qui contestent cette motivation, ont déjà annoncé qu’ils iront au conseil avec une certaine détermination : déjà pour justifier de la régularité de l’investiture de Maurice Kamto, mais aussi démontrer que la deuxième candidature déposée au nom du même parti aurait été montée artificiellement et frauduleusement pour bloquer celle de Maurice Kamto.

En plus des requérants qui espèrent leur réadmission dans le processus électoral, il y a ceux qui vont devoir défendre leur candidature contre des demandes d’invalidation formulées par des tiers. Il en est ainsi de la candidature du président sortant Paul Biya, déjà validée par Elecam mais attaquée au Conseil constitutionnel par trois requérants qui entendent tous démontrer que la candidature du président est illégale.

Une audience publique et sous tension ?
Également sous la menace, la candidature d’Issa Tchiroma Bakary, contestée qu’elle est en interne par des éléments de son propre parti, le Front pour le salut national du Cameroun. L’ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle Issa Tchiroma figure parmi les 13 candidats retenus pour la course à la magistrature suprême.

Si l’audience est annoncée publique, elle pourrait se dérouler sous une certaine tension. Un dispositif policier conséquent est annoncé sur tous les axes qui mènent au siège du Conseil.

La liste définitive des candidats sera connue à l’issue de l’examen de 35 réclamations, lundi encore, par le Conseil constitutionnel.

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