Dakar, 04 août (SL-INFO) – À travers un communiqué, SOS Consommateurs tire la sonnette d’alarme sur ce qu’elle qualifie de “contrevérités” liées aux accusations de fraude sur l’électricité portées par la Senelec.
Selon l’organisation consumériste, la Société nationale d’électricité manipule depuis plus d’une décennie les chiffres de ses pertes pour masquer des échecs structurels.
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?Des chiffres en constante inflation
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?En 2014, lors du lancement de sa campagne nationale contre le vol d’électricité, la Senelec estimait ses pertes à près de 25 milliards F CFA, soit 9 % de son chiffre d’affaires. Elle ciblait notamment le quartier de Grand-Médine, présenté comme une “niche de vol”.
Pourtant, malgré les demandes répétées de preuves formulées par SOS Consommateurs, aucun document probant n’a été fourni.
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?Des incohérences révélées par des données internes
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?Des enquêtes menées par SOS Consommateurs à partir des propres archives de la Senelec indiquent que, sur la période 2010–2013, 8 233 cas de fraude ont été enregistrés pour un montant total de 2,194 milliards F CFA, dont la moitié attribuée à seulement cinq industriels. Une somme très éloignée des milliards avancés récemment.
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? Mise en garde contre une stratégie de diversion
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?L’organisation dénonce une stratégie de communication visant, selon elle, à détourner l’attention des plans de réforme avortés — notamment “Soukhali”, “Takal” et “Yessal” — qui promettaient une baisse significative du coût de l’électricité. Ces plans, censés faire baisser le kilowattheure à 60-80 F CFA dès 2020, ont échoué, notamment en raison de charges jugées “exorbitantes” au sein de l’entreprise.
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? Un prix de l’électricité parmi les plus élevés au monde
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?SOS Consommateurs invite les autorités et la population à faire preuve de vigilance face à ce qu’elle considère comme une manœuvre de justification par la fraude. Elle exhorte à une restructuration urgente de la Senelec, pour éviter que l’électricité ne reste pas l’une des plus onéreuses au plan mondial, comme le confirment plusieurs documents internationaux.