Dakar, 04 août (SL-INFO) – « Le secteur minier est l’un des plus transparents au Sénégal », affirme Ousmane Mbaye, président de la Chambre des mines, invité de l’émission « Sen-Eco » de ce dimanche 3 août. Grâce à l’adhésion à l’ITIE depuis 2013, les contributions des entreprises sont vérifiées chaque année.
Ainsi, en 2023, le secteur a représenté 4,72 % du PIB et plus de 30 % des exportations.
Cependant, la performance du secteur repose sur seulement sept sociétés que sont les cimenteries, PMC, Sabodala, GCO et ICS. Et « 94 % de la contribution vient d’un petit groupe, les autres en sont encore à la phase de recherche », explique-t-il, en pointant le coût élevé et le risque important des investissements miniers.
« Le risque est important en investissement minier. Ce sont des investissements lourds qui demandent aussi une certaine capacité technique et financière. C’est pourquoi il y a beaucoup de sociétés étrangères. Mais nous encourageons les Sénégalais à venir investir », a affirmé le directeur général de Dangote Cement Sénégal.
Sur les tensions avec les communautés, le vice-président du Conseil national du patronat (CNP) se montre lucide et rappelle l’existence du Fonds d’appui au développement local qui est encore sous-utilisée. « La RSE est volontaire, c’est la société qui décide de faire ou de ne pas faire. Mais le Fonds d’appui au développement local, c’est 0,5 % du chiffre d’affaires qui est attribué directement aux communautés impactées par les sociétés minières. Nous sommes en train d’échanger avec le ministère pour voir les modalités et autres pour que ce Fonds d’appui au développement local puisse fonctionner. Parce que nous avons de mauvaises expériences avec le Fonds de péréquation qui est de 20 % des recettes des sociétés minières qui doivent être attribuées aux communes impactées par les sociétés minières. Mais malheureusement, quand l’argent est dans les caisses de l’État, c’est très difficile que cet argent-là puisse être distribué aux communautés », dénonce M. Mbaye.