Gandoul, 22 sept (SL-INFO) – Le village de Gandoul, dans le département de Rufisque (banlieue dakaroise) fait face à de vives tensions ces dernier temps. Depuis mercredi, le village est assiégé par les forces de la gendarmerie après le déclenchement d’un conflit foncier. Des travaux entamés par la Sonatel sur près de 19 hectares sans le consentement des habitants » seraient la source du problème. Cependant, les habitants s’indignent face au silence des autorités compétentes allant même jusqu’à les accuser de complices dans cette affaire.
« Nous dénonçons ce qui est en train de se passer à Gandoul. Présentement, depuis mercredi, nous constatons la présence des forces de l’ordre, fortement armées, qui sont en train de réprimer la population. Il y a déjà un jeune interpellé depuis jeudi soir. Jusqu’à présent, il n’a pas été libéré. Et c’est regrettable de constater ces faits face à des gens qui nous parlaient de répugnance. C’est regrettable parce qu’aujourd’hui, avant tout projet, il y a des préalables, ce qu’on appelle une étude d’impact environnemental, et une consultation publique pour que les populations s’approprient ce projet. Mais malheureusement, ça n’a pas été fait », a lancé Demba Ba, membre du collectif pour la défense des terres de Gandoul au micro de la Rfm.
Les habitants laissés à leur sort accusent les autorités de complicité. « C’est du passage en force, du « diaye dolé, forcing en wolof», ce qui est en train de se passer à Gandoul. Et le mutisme des autorités nous inquiète et est synonyme de complicité. Nous regrettons cela. Nous demandons l’arrêt immédiat des travaux parce que le site incriminé est déjà habité. Une partie est déjà habitée. Et je vous rappelle que le bail a expiré depuis 2023. Il n’y a pas eu aussi de TF. Pourquoi ? Parce que dans le cadre du programme du Projet Cadastre et Secteurisation Foncière (Procacef), ils nous ont fait croire que le Procacef ne donne pas de NICAT dans un périmètre sur un TF ou bien un bail », a déploré Demba Ba.
Qui a conclu : « Mais malheureusement et contrairement à ce qu’ils disent, là où ils parlent de TF, le Procacef a déjà donné plus de 20 NICAT. C’est dommage que le représentant de l’État ne se soit jamais déplacé ici pour voir ce qui se passe. On le considère comme complice. Le sous-préfet, la mairie de Yass sont tous considérés comme des complices ».
