Dakar, 27 Oct (SL-INFO) – Alors que le Premier ministre s’apprête à tenir un grand meeting politique à Dakar. Face à « une situation économique et sociale jugée alarmante », le président du parti En Marche pour la Renaissance (MPR), Hamidou Thiaw, dans une tribune, tire la sonnette d’alarme. Il appelle les Sénégalais à observer, le 8 novembre 2025, une journée nationale de contestation pacifique baptisée « Sénégal Pays Mort ».
Pour Hamidou Thiaw, le Sénégal vit « une crise sans précédent », marquée par la flambée des prix, la pression fiscale, les inondations et la restriction des libertés publiques.
« Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement actuel en avril 2024, les conditions de vie des citoyens se sont considérablement dégradées », affirme-t-il. Le leader du MPR dresse un tableau sombre : des inondations à répétition « qui plongent des quartiers entiers dans le désarroi », une « explosion des taxes et impôts qui étranglent ménages et petites entreprises », la « flambée des prix de l’électricité et des denrées de base », sans oublier « les arrestations arbitraires de citoyens, journalistes et opposants politiques » et « une élite politique vivant dans le luxe et la déconnexion totale ».
La crise sanitaire liée à la fièvre de la Vallée du Rift, qui a déjà fait plus de 28 morts selon les autorités, vient selon lui confirmer la défaillance de l’État.
« Organiser des rassemblements politiques pendant qu’une épidémie tue des Sénégalais est une preuve d’irresponsabilité et de mépris envers le peuple », fustige Hamidou Thiaw.
Il invite le gouvernement à suspendre ses activités politiques pour se consacrer entièrement à la lutte contre la maladie. Autre grief majeur : la persistance des caisses noires et des fonds politiques, que le MPR considère comme « le scandale de trop ».
« On ne peut pas demander aux citoyens de se serrer la ceinture pendant que ceux qui gouvernent vivent dans l’opulence », martèle le président du parti.
Pour lui, « les caisses noires doivent être supprimées immédiatement » afin que « chaque franc du contribuable serve au bien commun ». Ces ressources, plaide-t-il, doivent être réorientées vers la santé, l’éducation, l’agriculture et les infrastructures essentielles.
Le MPR invite ainsi les Sénégalais à transformer le 8 novembre en journée de résistance pacifique et citoyenne.
Le mot d’ordre : une grève générale dans les transports, marchés, commerces et administrations ; la fermeture symbolique des écoles sous le slogan « Pas d’avenir sans justice sociale » ; des marches pacifiques dans les grandes villes, Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-Louis, Ziguinchor, et, à 20 heures, des concerts de casseroles et de klaxons pour « faire entendre la voix du peuple ».
« Le 8 novembre n’est pas une date politique, c’est une date historique. Ce jour-là, le peuple dira : trop, c’est trop », déclare Hamidou Thiaw, insistant sur le caractère non partisan de l’appel.
Au-delà de cette journée symbolique, le MPR plaide pour un changement profond : réduction du coût de la vie, suppression des caisses noires et des fonds politiques, garantie des libertés et de la justice, lutte contre la corruption et investissement dans les secteurs vitaux.
« Le cri du peuple ne doit plus être ignoré. Le Sénégal mérite mieux que la résignation. Il est te
