Dakar, 27 Oct (SL-INFO) – Les marchés publics seront bientôt centralisés et digitalisés. L’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a lancé, il y a quelques jours, la phase pilote de la plateforme numérique dénommée APPEL (Achats publics en procédures électroniques). Si la mesure est destinée à rationaliser les dépenses de l’État, elle est par contre une mauvaise nouvelle pour la presse écrite, en particulier le quotidien national ‘’Le Soleil’’.
En effet, pour lancer un marché public, l’autorité est tenue d’insérer une annonce dans la presse pour que l’ensemble des potentiels soumissionnaires soient informés. Au Sénégal, cette publicité passe avant tout par le quotidien Le Soleil. Certes, la presse privée en bénéficie, mais les autorités continuent à faire comme si Le Soleil était un passage obligé.
Or, avec cette plateforme digitale, les structures de l’État n’auront plus besoin de passer par la publicité. C’est du moins ce que laisse entendre Babo Amadou Ba, invité par Seneweb. « Rien que l’insertion dans les journaux des quelque 800 appels par an coûtait 400 mille (par insertion : Ndlr). Cette plateforme va permettre à l’État d’économiser beaucoup d’argent parce que tout sera digitalisé », soutient le Directeur du 3 FPT.
En d’autres termes, la presse risque de perdre une manne qui s’élève à environ 320 millions F Cfa. Le Soleil qui capte la part du lion sera donc le gros perdant de cette nouveauté.
