Dakar, 14 nov (SL-INFO) – Alors que la situation sécuritaire et humanitaire se détériore dramatiquement au Mali, le Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) du Sénégal tire la sonnette d’alarme. Dans une déclaration publiée après la réunion de son Secrétariat du Comité central, le PIT estime que le pays voisin se trouve au bord d’une explosion généralisée et qu’« il est temps d’agir pour la paix ».
Bamako sous menace : la capitale encerclée par les forces rebelles
Selon les informations que le parti dit suivre depuis plusieurs semaines, la capitale malienne fait face à des menaces « grandissantes » alors que les forces rebelles continuent de progresser. Parfaitement familières du terrain, elles se rapprocheraient inexorablement de Bamako, profitant du désarroi d’une armée régulière en pleine panique et minée par des revers militaires sur plusieurs fronts.
Des images largement relayées sur les réseaux sociaux témoignent d’une situation humanitaire devenue « insoutenable ». Pénuries de carburant, d’aliments et de produits de première nécessité : les populations civiles, premières victimes du conflit, se retrouvent prises en tenaille entre l’avancée rebelle et les réactions des forces gouvernementales.
Selon le PIT, plusieurs voies d’approvisionnement de Bamako seraient aujourd’hui coupées, aggravant une flambée des prix sans précédent : « Le kilogramme de riz se vend désormais à plusieurs milliers de francs CFA », mentionne la déclaration.
« La solution militaire a montré ses limites » : le PIT interpelle la junte malienne
Pour le parti sénégalais, les faits sont clairs : la stratégie strictement militaire n’a pas permis de stabiliser le Mali. « La solution militaire a atteint ses limites », affirme le PIT, qui appelle la junte actuellement au pouvoir à « assumer ses responsabilités » et à s’engager dans une démarche politique courageuse et inclusive.
Le parti estime qu’il est urgent pour les autorités maliennes de rassembler toutes les forces attachées à la paix afin de rompre avec la spirale de haine et de violence. La seule alternative crédible, dit-il, est un « retour véritable au calme » pour mettre un terme aux souffrances des populations civiles, « qui ne sont en rien responsables de cette guerre ravageuse ».
« Le sang a trop coulé » : un appel à la responsabilité collective
Le PIT dénonce fermement ce qu’il qualifie de « politique de l’autruche » et rappelle que les Maliens ont déjà payé un lourd tribut. « Le sang a trop coulé dans ce pays pour qu’on continue à ignorer la gravité de la situation », insiste le communiqué.
Solidaires du « peuple frère du Mali », les responsables du Parti de l’Indépendance et du Travail expriment leur « profonde désolation » face à ce qu’ils décrivent comme le spectacle du désagrègement progressif d’un pays écrasé par un conflit interminable.
Pour le PIT, il est encore possible d’éviter le pire — à condition que la voie du dialogue, de la réconciliation et d’un compromis politique durable soit enfin privilégiée.
