Kaffrine, 26 juillet (SL-INFO) – Longtemps considérée comme une affaire exclusivement féminine, la planification familiale commence à susciter un intérêt renouvelé chez les hommes de Kaffrine. À travers des causeries communautaires, ils déconstruisent les tabous, partagent leurs craintes, et prennent conscience de leur rôle essentiel dans la santé reproductive du couple.
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?Organisées par la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME), en partenariat avec l’ADEMAS et le Service National de l’Éducation, de l’Information Sanitaire et Sociale, les causeries communautaires menées à Kaffrine dans le cadre de la campagne “Les Aîné·e·s Protecteurs” ont réuni neuf hommes issus de milieux ruraux et semi-urbains. L’objectif était de recueillir leurs perceptions et expériences sur la planification familiale.
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? Des croyances tenaces à une évolution des perceptions
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?Au fil des discussions, les idées ont peu à peu évolué. Si certains continuent d’associer la planification familiale à des effets secondaires négatifs : prise de poids, ménopause précoce ou infertilité ,d’autres ont témoigné d’une prise de conscience nouvelle.
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? “Je viens d’une grande famille qui a toujours été contre la Plannification Familiale… J’ai développé une peur, même si j’aimerais que ma partenaire la fasse pour sa santé,” confie un participant.
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?Une implication masculine bénéfique
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?Plusieurs hommes ont partagé des gestes concrets d’engagement : accompagnement médical, gestion des dossiers de grossesse, dialogue avec les professionnels de santé. Une implication qui, selon eux, renforce la santé du couple et l’harmonie familiale.
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?“Depuis que ma femme est enceinte, je gère tout son suivi médical. J’ai compris que la PF protège la maman et le bébé”, a ajouté un autre participant.
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?Une vision plus large de la planification
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?D’autres participants élargissent le débat, affirmant que la PF est un véritable choix de vie, facilitant la gestion économique, l’épanouissement professionnel de la femme, et l’éducation des enfants.
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? “La vie est dure, même quand on est stable financièrement. Grâce à l’espacement des naissances, ma femme qui est comptable se sent très bien et je peux plus m’occuper d’eux”, se réjouit un autre participant.
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?Réticences à lever et pistes de solutions
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?Malgré ces avancées, des résistances subsistent :
?- Influence des récits familiaux anxiogènes,
?- Normes sociales conservatrices,
?- Perception genrée de la PF.
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?Les participants ont proposé des pistes pour renforcer l’adhésion masculine :
?- Multiplier les causeries ciblées sur les hommes,
?- Favoriser la participation des couples,
?- Créer des groupes de discussion entre jeunes mariés,
?- Diffuser des témoignages positifs à travers les radios locales.

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