Saint-Louis, 02 Dec (SL-INFO) – 15 personnes, dont une jeune fille et une divorcée, périssent en mer. Elles voulaient tenter de rejoindre l’Espagne.

C’est une journée noire pour les habitants de la commune de Missirah, une localité nichée sur la Route nationale N°7, (département de Tamba).

Selon L’OBS qui donne la nouvelle, « cette partie de l’Est du pays a encore subit de plein fouet les méfaits de l’émigration clandestine.« 

Plus de 15 de ses ressortissants, dont une jeune fille et une dame divorcée, mère de 3 enfants, ont péri en mer. Le drame est survenu le 21 novembre dernier au large des côtes mauritaniennes.

Le lourd bilan fait état de 56 morts majoritairement originaires de la commune de Missirah (région de Tamba).

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La tragédie qui fait suite à un naufrage de la pirogue, a tout de même enregistré 4 rescapés qui ont échoué bien loin des côtes espagnoles qu’ils souhaitaient rallier.

Selon des sources de L’Observateur, ces migrants avaient embarqué depuis une plage mauritanienne. Sur les circonstances du naufrage, les mêmes sources confient que le chavirement fait suite à un incendie déclaré dans la pirogue qui se dirigeait vers les Îles Canaries.

Une pirogue avec des pêcheurs de Yoff

A des milliers de kilomètres du lieu de la tragédie, les populations de cette contrée orientale du pays organisent les funérailles dans une pesante ambiance de deuil.

Selon toujours le journal, ce sont les rescapés de ce drame qui ont informé les familles éplorées. L’un d’eux, joint au téléphone, raconte les nuits sombres de ce périple en mer.

« Nous étions au moins 100 migrants à bord de la pirogue et au final, seules 4 personnes ont survécu. Nous avons choisi de prendre ce risque dont nous mesurions les dangers, parce que la situation de précarité qui prévaut dans le pays est intenable. Personnellement, j’ai hypothéqué tous mes biens pour me rendre en Mauritanie. Là, j’ai déboursé 500 000 FCfa pour embarquer à bord de la pirogue », raconte cet ouvrier, sous le couvert de l’anonymat.

Ce voyage, qui devait leur ouvrir les portes de l’Europe, va connaître une tournure dramatique.

« Mais au bout du sixième jour, il n’y avait plus de nourriture, plus d’eau à bord. Les gens avaient faim et certains buvaient l’eau de la mer. Des migrants mourraient sous nos yeux. Plusieurs corps sans vie sont jetés en mer, la nuit », déclare l’ouvrier.

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Ce rescapé qui s’est voulu plus explicite, a confirmé le nombre de « 4 rescapés. Nous (les rescapés) avons été secourus par un bateau ».

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