Dakar, 27 nov (SL-INFO) – Alors que la séance de questions d’actualité au gouvernement est prévue ce vendredi à l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de l’opposition, Takku-Wallu, et les députés non-inscrits ont annoncé leur décision de la boycotter. Une position que regrette fermement Adji Mergane Kanouté, députée des 13e et 14e législatures.
L’ancienne parlementaire rappelle que l’Assemblée nationale demeure l’espace par excellence où doit s’exprimer la voix du peuple, celui qui a confié son pouvoir aux élus. Elle souligne aussi que l’institution représente « la respiration démocratique » du pays.
Adji Mergane Kanouté insiste sur l’importance de la séance des questions d’actualité, prévue par l’article 104, alinéa 5 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui offre aux députés l’opportunité d’interpeller le gouvernement sur des sujets essentiels.
L’ancienne députée estime que ce moment d’échange est indispensable, surtout à un moment où le Sénégal fait face à de nombreux défis : une économie fragilisée, un pouvoir d’achat en baisse, un chômage des jeunes préoccupant, une pression sociale et familiale grandissante.
Selon elle, l’opposition parlementaire est attendue dans l’hémicycle pour porter ces préoccupations et obtenir des réponses au nom des citoyens.
Si elle reconnaît que le boycott peut être considéré comme un moyen de lutte politique, Adji Mergane Kanouté estime que le contexte actuel exige avant tout un dialogue entre les institutions. « Nous n’avons pas besoin d’armes politiques, mais d’un dialogue parlementaire pour surmonter les obstacles et sortir notre pays de cette ornière », affirme-t-elle.
Elle invite ainsi les députés de l’opposition à exercer pleinement leurs responsabilités : « Vous êtes dans votre droit, mais ce n’est ni le lieu ni le moment de faire le vide. »
