Dakar, 26 nov (SL-INFO) – Depuis une semaine, la capitale centrafricaine vit au rythme des files interminables devant les stations-service. À Bangui, les usagers de deux et quatre roues se ruent pour trouver quelques litres d’hydrocarbures, devenus rares et précieux. Une pénurie soudaine, sur laquelle les autorités tardent encore à s’expliquer.
En Centrafrique, dans plusieurs stations, le carburant se sert au compte-gouttes. Mais dans la plupart des cas, elles restent tout simplement fermées. Conséquence : les prix grimpent, les transports se compliquent et le coût de la vie s’alourdit.
Assis sur sa moto et l’air furieux, Gabriel observe la fumée qui s’échappe de son pot d’échappement. « Depuis une semaine, je n’arrive plus à trouver de carburant à la pompe », explique-t-il. « Je suis donc obligé de m’approvisionner auprès des vendeurs installés en bord de route, mais leur carburant est de mauvaise qualité. C’est pour cette raison que ma moto est tombée en panne ».
« J’ai passé plusieurs heures dans la file d’attente »
Ce lundi, dans la capitale, plusieurs stations-service – Total, Green Oil et Sarpd Oil – sont ouvertes, mais ne disposent pas suffisamment de carburant. Motos, voitures et bidons s’entassent dans la file d’attente. « J’ai passé plusieurs heures dans la file d’attente, sous le soleil et malgré la fatigue, raconte Célestin, un usager. Les pompistes nous ont annoncé qu’il n’y avait plus de carburant. Toutes les activités sont paralysées. Je croise les doigts en espérant obtenir au moins un litre avant de partir ».
Des conséquences sur le coût de la vie
Les conséquences sur le coût de la vie sont immédiates. « Le transport pour aller travailler me coûte presque le double, et tout augmente autour : les produits alimentaires, les livraisons, même les services les plus basiques » se fatigue Valentin. « L’augmentation du coût de la vie devient insupportable, et la pénurie de carburant n’a fait qu’empirer les choses ».
Selon une source gouvernementale, la pénurie résulte d’un retard dans l’importation des carburants. Pour l’instant, le ministère de l’Énergie n’a pas encore réagi officiellement
