Dakar, 28 juin (SL-INFO) – Le programme Starlink d’Elon Musk, géré par SpaceX, a révolutionné la connectivité satellitaire en offrant un accès Internet rapide dans les zones reculées grâce à des milliers de satellites en orbite basse. Ce réseau a réduit la latence et atteint des débits de pointe estimés à 220 Mbit/s, une performance remarquable dans les régions aux infrastructures terrestres limitées. Pourtant, une avancée technologique chinoise vient bouleverser cet état de fait.
Des chercheurs chinois ont réussi à établir une connexion laser depuis un satellite géostationnaire, situé à 36 000 km d’altitude. Contrairement aux communications radio, cette liaison optique utilise un faisceau lumineux, offrant une bande passante supérieure et une meilleure résistance aux interférences. Le résultat ? Un débit de 1 Gigabit par seconde, soit environ cinq fois supérieur à celui de Starlink. « Cette liaison optique, qui s’est affranchie des effets perturbateurs de l’atmosphère, a permis d’atteindre un débit de 1 Gigabit par seconde », précise La Nouvelle Tribune.
Cette prouesse technologique repose sur la capacité du satellite à maintenir la stabilité du signal laser malgré la distance et les perturbations atmosphériques. Cela assure non seulement une vitesse accrue, mais aussi une sécurité renforcée grâce à la difficulté d’interception ou de brouillage des communications optiques.
La stratégie chinoise diffère de celle de SpaceX. Alors que SpaceX mise sur une multitude de satellites en orbite basse, la Chine privilégie la performance individuelle à haute altitude. Cette approche permet de couvrir une vaste zone géographique avec un nombre réduit de satellites, réduisant ainsi les risques de collision et de saturation orbitale. Cette approche reflète une volonté d’indépendance technologique et une ambition de concurrencer directement les acteurs dominants du marché, comme Starlink.
Les applications potentielles de cette technologie laser à haut débit sont nombreuses. Elle pourrait révolutionner les communications sécurisées gouvernementales, optimiser les flux de données scientifiques, et accélérer les transactions financières internationales. La visibilité continue sur une même zone terrestre offerte par l’orbite géostationnaire est un atout majeur pour certaines applications.
Cette avancée chinoise intervient dans un contexte de compétition accrue pour la domination de la connectivité spatiale. Si Elon Musk a jusqu’à présent dominé le marché grâce à la rapidité de production et de déploiement de ses satellites, la Chine pourrait bien rebattre les cartes. Au-delà de l’aspect technique, il s’agit d’une question de souveraineté numérique et de leadership en matière d’infrastructures critiques. L’utilisation de cette technologie laser pourrait permettre à la Chine de réduire sa dépendance aux réseaux terrestres et sous-marins, en offrant une couverture rapide de vastes zones grâce à ses propres infrastructures spatiales. La généralisation de ces tests de transmission pourrait non seulement surpasser Starlink en termes de performances, mais aussi redéfinir les normes futures de l’internet par satellite. Cette avancée souligne que la course à la connectivité spatiale ne se joue pas seulement sur le volume ou la vitesse de lancement, mais aussi sur l’innovation en matière de transmission. Les lasers pourraient bien remplacer les ondes radio comme colonne vertébrale du réseau mondial.
Nous suivons de près l’évolution de cette technologie et ses implications pour le secteur des télécommunications.