Dakar, 18 nov (SL-INFO) – La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) a appelé ce mardi à une déjudiciarisation des délits de presse au Sénégal, en réponse à la procédure judicaire en cours contre le journaliste de la chaîne Sen TV, Mamadou Fofana. Ce dernier est convoqué le jeudi 18 novembre 2025 par la justice, après une plainte déposée par Madame Aida Mbodj pour des allégations de diffamation.
Dans un communiqué, le Secrétaire général de la RADDHO, Mamadou Seck, a dénoncé l’action judicaire et appelé à «déjudiciariser» les délits de presse, estimant que la liberté de parole et «la protection des journalistes dans l’exercice de leur mission demeurent des principes essentiels dans tout État de droit».
Même s’il a reconnu son erreur, Mamadou Fofana est poursuivi pour avoir «attribué des allégations» faites par une autre femme à Aida Mbodj, ancienne ministre et actuelle déléguée générale de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) .
Pour la gestion pacifique de cette situation, le défenseur des Droits humains a aussi joué la carte de l’apaisement. Tout en invitant Aida Mbodj à «faire preuve de dépassement et à retirer sa plainte pour mettre fin à ces poursuites judiciaires» qui portent atteinte à la liberté de presse, il a demandé au journaliste incriminé de «faire preuve de plus de responsabilité dans le traitement de l’information et de s’assurer de la véracité des faits».
