Dakar, 04 déc (SL-INFO) – Le parlementaire Mayobe Mbaye a fustigé ce qu’il considère comme une menace silencieuse pour la santé publique. Pendant l’examen du budget du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, il a parlé d’envahissement des marchés sénégalais par des bouillons alimentaires industriels, de plus en plus consommés dans les ménages.
« Tous les jours, de nouveaux bouillons envahissent nos marchés. Ce sont eux qui se vendent le mieux, alors que tout le monde sait qu’ils bousillent notre santé », s’indigne-t-il.
À l’en croire, ces produits seraient directement liés à la multiplication de maladies chroniques telles que l’hypertension artérielle, les problèmes rénaux et le diabète, dont les cas ne cessent d’augmenter dans le pays.
« Ailleurs, ils sont interdits »
Mayobe Mbaye affirme que ces mêmes bouillons seraient formellement interdits dans certains pays développés, notamment en Suisse, où ils auraient été inventés, évoquant ainsi un deux poids, deux mesures dans la commercialisation de produits agroalimentaires. « Ce que l’on refuse à ses propres citoyens, pourquoi l’accepter pour les Africains ? », s’interroge-t-il.
L’État interpellé sur son inaction
Pour Mayobe Mbaye, le vrai problème réside dans le manque de mesures coercitives. « Au Sénégal, on en parle tous les jours, mais jamais on ne prend une décision stricte. De quoi avons-nous peur ? » s’insurge-t-il, appelant les autorités sanitaires et gouvernementales à sortir de leur silence.
Il insiste sur le lien direct entre la qualité de l’alimentation et le développement du pays : « Si nous voulons un capital humain fort, compétent et productif, nous ne pouvons pas badiner avec la santé de la population.», prévient-il.
Et de demander l’interdiction pure et simple de ces produits : «Faites sortir ces bouillons de ce pays ! »
