Saint-Louis, 28 déc (SL-INFO) – En France, depuis le mois d’octobre, quatre personnes ont perdu la vie dans des centres de rétention administrative (CRA), selon des informations relayées par des médias français et un communiqué de quatre associations présentes dans ces centres.
Deux des décès ont été causés par des suicides à Marseille et à Paris-Vincennes. À Oissel, près de Rouen, un homme est mort à l’hôpital après avoir arrêté de s’alimenter. Un autre décès a été signalé au Mesnil-Amelot, au nord de Paris, pour des « raisons médicales incertaines », selon le site Infomigrants qui cite le communiqué.
Des témoins affirment que plusieurs appels à l’aide ont été lancés aux policiers pour venir en aide à un jeune homme ayant perdu connaissance, mais sans succès, rapporte également Infomigrants.
Les associations expriment une vive inquiétude face à la hausse des actes d’automutilation, des gestes désespérés et des tentatives de suicide dans les CRA ces dernières semaines. Elles rappellent qu’en 2023, quatre autres décès avaient déjà eu lieu dans ces centres.
Pour les associations, ces drames auraient pu être évités si l’administration avait pris en considération la vulnérabilité et l’état de santé des retenus, tant physique que mental, avant toute décision de placement. Les retenus subissent un examen médical préalable qui doit déterminer s’ils peuvent être retenus. En cas d’avis défavorable, un « certificat d’incompatibilité » est délivré, exonérant la personne de l’enfermement.
Ces événements tragiques ont été rapportés par nos confrères de l’agence Anadolu, soulignant l’urgence d’une réévaluation des conditions de rétention en France.