Dakar, 08 Oct (SL-INFO) – Le député Guy Marius Sagna a interpellé le gouvernement sénégalais sur les dysfonctionnements persistants et les pratiques de corruption au sein des services des Mines et de la Direction des Transports Terrestres. Selon lui, ces problèmes impacteraient directement la sécurité routière et la qualité de la formation des conducteurs.

Dans une question écrite adressée au ministre en charge, M. Sagna souligne que l’un des principaux facteurs d’accidents de la circulation reste le manque de formation sérieuse et structurée des conducteurs. Il pointe du doigt l’absence d’examen de certification pour les moniteurs de conduite depuis huit ans, ainsi que la détention de nombreuses auto-écoles par des agents de l’administration ou des prête-noms, une situation qui créerait un conflit d’intérêts et nuirait à l’accès équitable au permis de conduire.

Le député s’interroge également sur l’organisation des examens du code de la route : irrégularités, absence d’examen dans certaines régions, corrections arbitraires sont évoquées comme des pratiques pouvant compromettre l’équité et la transparence du système.

La question de la corruption financière

Selon M. Sagna, des montants de 20 000 FCFA pour les auto-écoles et 30 000 FCFA pour les candidats libres seraient exigés illégalement pour réussir les examens du code et de conduite. Cette situation rendrait l’obtention du permis quasi impossible sans versement de pots-de-vin, compromettant ainsi tout effort de formation sérieuse.

Le député appelle le ministre à prendre des mesures concrètes pour assainir les services des Mines, garantir la transparence et la régularité des examens, et protéger les candidats libres contre les pressions et intimidations. Il propose notamment l’utilisation obligatoire de la plateforme Capkarangue, permettant aux citoyens de suivre leurs dossiers et de renforcer l’accès à l’information.

Enfin, Guy Marius Sagna insiste sur la nécessité de faire prévaloir l’excellence à chaque étape du processus d’obtention du permis de conduire sénégalais, afin de sécuriser la circulation et d’améliorer la formation des conducteurs.

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