Dakar, 03 Oct (SL-INFO) – L’interpellation de trois individus soupçonnés de se faire passer pour des médecins à l’hôpital Abass Ndao, a suscité de vives réactions dans l’opinion. Face à cette polémique, le président de l’Ordre national des médecins, docteur Jean-François Diène, a tenu à apporter des précisions. Ceci, à la suite d’une interpellation dans le cadre d’une rencontre avec la presse, ce vendredi 3 octobre 2025. 

« Ce ne sont pas des médecins », a-t-il précisé d’emblée. Selon le président de l’ordre, les personnes concernées sont des techniciens de blocs opératoires et des infirmiers, mais en aucun cas des médecins ». 

Sur cette base, il écarte la thèse d’un exercice illégal de la médecine par des imposteurs et précise toutefois que le rôle des infirmiers a des limites. 

« Les infirmiers peuvent, dans le cadre d’une délégation de tâches, effectuer certains actes médicaux, mais toujours sous la supervision d’un médecin. Dans ce cas précis, ils n’exercent pas illégalement la médecine puisqu’ils agissent sous contrôle médical », a-t-il précisé. 

En revanche, un infirmier qui poserait un acte médical hors de toute supervision engagerait directement sa responsabilité professionnelle.

Responsabilités partagées

Dans la même dynamique, l’Ordre des médecins distingue deux cadres d’exercice. Dans le secteur public, la responsabilité incombe à l’administration hospitalière, alors que dans le secteur privé, chaque médecin doit disposer d’une assurance de responsabilité civile, car il engage directement sa responsabilité individuelle. 

S’agissant précisément de l’hôpital concerné, le Dr Diène insiste : « Il ne s’agit pas de médecins. Ce sont des infirmiers qui peuvent exercer dans le cadre hospitalier, sous la supervision des praticiens. Mais si certains actes ont été posés en dehors de ce cadre, ils engagent leur propre responsabilité, car je ne pense pas qu’un médecin puisse autoriser cela. » 

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