Dakar, 02 août (SL-INFO) – La Chambre d’accusation du pôle judiciaire financier a confirmé, ce vendredi, la décision du juge d’instruction de maintenir en détention l’homme d’affaires Khadim Ba, patron de Locafrique.

Cette décision fait suite à un appel introduit par la défense après le rejet, par le juge d’instruction, d’une demande de main levée du mandat de dépôt.

 « Je suis très déçu par ce qui vient de se passer. Notre demande avait été déclarée irrecevable et nous avions interjeté appel. Aujourd’hui, la Chambre d’accusation vient de confirmer cette décision », a réagi Me Djiby Diallo, l’un de des avocats, à la sortie de l’audience.

Selon la défense, le droit ne permet pas de placer sous mandat de dépôt un directeur de société ou un chef d’entreprise dans ce type d’affaire. Me Diallo invoque notamment les dispositions du Code des douanes qui, selon lui, « énumère limitativement les personnes susceptibles d’être poursuivies pour certaines infractions ».

L’avocat estime que la détention préventive de son client est juridiquement infondée.

« Les droits d’importations qu’on nous réclame ont été payés par la SAR Société Africaine de Raffinage Total et Toubagaz, Khadim Ba n’est pas importateur dans ce dossier », a-t-il affirmé. 

Me Diallo dénonce par ailleurs une « commande politique ». Il accuse le régime en place de penser que Khadim Ba serait « le prête-nom de l’ancien président Macky Sall ».

« Cette affaire est à mon avis une commande politique. Il n’a jamais fait de politique et n’est le prête-nom de personne. Au contraire, l’État du Sénégal lui doit de l’argent à la suite d’un différend sur ses parts à la SAR », a-t-il dit.

Face à la confirmation du mandat de dépôt, les avocats prévoient de se concerter pour déterminer les prochaines étapes judiciaires. « Nous allons démontrer que le procès-verbal de la douane est faux », a conclu Me Djiby Diallo.

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