Koumpentoum, 05 août (SL-INFO) – Le district sanitaire de Koumpentoum, dans la région de Tambacounda (est), se trouve dans une situation jugée alarmante, avec cinq décès maternels et dix néonatals enregistrés au premier semestre de l’année 2025, a-t-on appris du médecin chef dudit district, docteur Siré Sagna.

“Pour le premier semestre 2025, nous avons enregistré 5 décès maternels et 10 décès néonatals. L’anémie est la principale cause des décès des femmes en couche. Pour ce qui est des nouveau-nés, le district n’a pas de service de néonatologie”, a-t-elle renseigné.

Elle faisait une présentation du district sanitaire, dans le cadre d’une caravane de presse organisée par la Direction de la Santé de la mère et de l’enfant (DSME) du 28 au 31 juillet dans la région de Tambacounda, à l’intention de l’Association des journalistes en santé, population et développement.

Le docteur Sagna, évoquant les causes des décès ainsi enregistrés, cite l’anémie, les hémorragies post partum, l’éclampsie, la rupture utérine et les infections.

S’agissant des évacuations internes, elle révèle avoir reçu “17 cas de dystocie, 15 cas d’anémie, 13 cas de prééclampsie et 7 cas d’avortement”.

“Neuf cas d’anémie ont été référés vers l’hôpital dont trois transfusions, cinq cas d’éclampsie, trois avortements et autant de dystocies”, a-t-elle ajouté concernant les évacuations externes.

Cette situation est associée à l’absence de banque de sang fonctionnelle, selon docteur Sagna, sans compter que le personnel à disposition n’est pas qualifié pour la gestion de dépôt de sang. ”Huit postes de santé également ne disposent pas d’ambulances médicalisées”, ajoute-t-elle.

Le médecin-chef du district sanitaire de Koumpentoum espère tout de même obtenir une unité de néonatologie et recevoir un pédiatre et un gynécologue pour booster davantage les indicateurs de santé.

Il plaide par ailleurs pour la mise sur pied d’une unité de néonatologie ainsi que l’affectation d’un gynécologue et d’un pédiatre à son district, pour une meilleurs prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant.

“Le district ne dispose que d’un seul bloc opératoire polarisant 24 postes de santé”, signale Amadou Diallo, médecin urgentiste.

Ce dernier est secondé dans sa tâche par un anesthésiste-réanimateur, le seul dont dispose le département de Koumpentoum, qui compte 215 737 habitants.

Selon son médecin-chef, le district sanitaire de Koumpentoum organise parfois des camps de chirurgie réparatrice, mais il est vite débordé face au manque de bras technique pour la prise en charge des patients.

En dépit de ces défis, le district continue de faire beaucoup d’efforts dans le domaine de la santé maternelle et infantile.

“Au premier semestre 2025, nous observons une baisse de la mortalité maternelle et infantile comparée à 2024. Les indicateurs en matière de nutrition et de la santé de l’enfant ont connu des progrès”, s’est par ailleurs réjoui le médecin-chef.

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