Dakar, 29 Oct (SL-INFO) – Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a exprimé sa vive inquiétude après deux interventions policières survenues les 28 et 29 octobre 2025 dans des rédactions sénégalaises. Ces opérations ont visé des journalistes en plein exercice de leurs fonctions, notamment Maïmouna Ndour Faye de 7tv et Babacar Fall de la Rfm, interpellé après un échange via WhatsApp avec Madiambal Diagne, patron de presse visé par un mandat d’arrêt international.
Le SYNPICS considère que ces événements soulèvent de sérieuses interrogations sur le respect des principes fondamentaux garantissant la liberté de la presse au Sénégal. Il rappelle que cette liberté est consacrée par la Constitution et renforcée par les instruments internationaux ratifiés par l’État.
Le syndicat souligne que « l’exécution d’un mandat d’arrêt ne doit en aucun cas porter atteinte aux droits des tiers, sauf disposition légale expresse. Interroger une personne poursuivie relève du droit à l’information, tant que cela ne constitue ni entrave à la justice ni incitation à la violence », précise le Synpics.
Le SYNPICS insiste sur le fait que l’exercice du journalisme ne doit pas être assimilé à une complicité, mais reconnu comme une mission démocratique essentielle. Il appelle les autorités à faire preuve de transparence dans l’établissement des faits et à respecter rigoureusement les procédures judiciaires.
En conclusion, le syndicat exhorte les pouvoirs publics à garantir un environnement propice à un journalisme libre, responsable et sécurisé. L’information, rappelle-t-il, est un droit fondamental, et non une infraction.
