Saint-Louis, 27 déc (SL-INFO) – Les producteurs de poulets de chair, regroupés au sein de l’Association And Soukhali Élevage, tirent la sonnette d’alarme sur la crise que traversent les petits éleveurs. Au cœur de leurs préoccupations : la mauvaise qualité des poussins, la hausse vertigineuse du coût de l’alimentation et les importations massives de cuisses de poulet. L’association appelle l’État à réagir pour sauvegarder un secteur vital.
Selon un article de notre confrère Le Quotidien, lors d’une conférence de presse organisée à Rufisque, le président de l’association, Lamine Samba Cissokho, a expliqué que cet appel pressant intervient après plusieurs tentatives de dialogue infructueuses avec les autorités. « Le 30 octobre, après notre réunion à Keur Mbaye Fall, nous avons sollicité une audience auprès du ministre de l’Élevage, du ministre du Commerce, de la Direction des Douanes et également des associations de consommateurs. Mais jusqu’à présent, aucune de nos démarches n’a abouti », explique-t-il.
La situation économique de la filière est critique, aggravée par la faible qualité des poussins disponibles sur le marché, et la cherté persistante de l’alimentation malgré la baisse du prix du maïs. « Nous devons payer notre aliment à des prix exorbitants. On nous a parlé de la flambée des prix à cause de la guerre en Ukraine, mais aucun ajustement n’a suivi la baisse actuelle du maïs », déplore Cissokho.
Salimata Seck, membre de l’association, évoque également les importations de cuisses de poulet qui inondent les marchés locaux, en dépit d’un arrêté de 2005 interdisant ces importations : « Nous assistons à une compétition injuste impactant nos ventes, alors que sur le plan sanitaire, rien ne garantit la qualité de ces produits. »
Enfin, Massamba Sembène, un autre membre de l’association, regrette un laxisme institutionnel : « Les autorités saisissent tous types de marchandises illicites, mais les cuisses de poulet continuent d’arriver sans entraves. Ce silence menace notre secteur qui, rappelons-le, génère plus de 80 000 emplois directs. »
Ces agriculteurs attendent désormais une réponse rapide et appropriée des autorités gouvernementales pour sauver leur profession et les emplois qui en dépendent, comme l’indique l’article de Le Quotidien.