Dakar, 07 août (SL-INFO) – Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) et l’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ) ont annoncé, mercredi, dans la soirée, avoir suspendu leur mot d’ordre de grève pour donner une ”chance réelle” aux négociations avec le gouvernement.
”L’Entente SYTJUST-UNTJ informe l’opinion publique qu’elle a décidé, ce mercredi 6 août 2025, de suspendre le mot d’ordre de grève décrété depuis le 18 juin 2025, afin de donner une chance réelle aux négociations entamées avec le gouvernement”, indique un communiqué des deux syndicats.
La même source souligne que cette décision fait suite aux discussions ”constructives” que les syndicalistes ont eues avec le ministre de la Fonction publique, les vendredi 1er et mardi 5 août 2025.
”Ces échanges, empreints d’une dynamique d’apaisement, ont déjà permis une pause les lundi 4 et mardi 5 août 2025, facilitant temporairement l’accès des justiciables et des usagers au service public de la Justice”, relèvent les syndicalistes.
Par conséquent, les travailleurs de la justice, ”dans un esprit de responsabilité et d’ouverture”, ont exprimé leur volonté d’apaiser la situation, ”conscients du désarroi profond” des populations privées du service public de la justice durant quarante-cinq jours.
Selon l’Entente SYTJUST-UNTJ, ”cette écoute solidaire des souffrances de leurs concitoyens a été déterminante dans la décision de suspendre le mot d’ordre de grève à la première occasion favorable”.
Les deux entités syndicales ont, toutefois, pris à témoin l’opinion publique sur les ”multiples injustices” subies par leurs membres qui, au quotidien, ”portent à bout de bras le service public de la Justice au service du peuple sénégalais”.
Ces piliers essentiels de notre système judiciaire, ajoute le communiqué, ”méritent d’être placés au cœur des réformes engagées au ministère de la Justice”.
Les travailleurs de la justice appellent l’Etat à une ”prise en charge sérieuse de leurs préoccupations légitimes et indispensables pour préserver durablement le service public de la Justice des perturbations liées aux grèves cycliques”.
Ils considèrent qu’”il appartient désormais au gouvernement de prendre ses responsabilités, en respectant l’ensemble des engagements souscrits avec les syndicats membres de l’Entente SYTJUST-UNTJ et en répondant de manière concrète aux revendications légitimes des travailleurs de la Justice”.
Cette grève des travailleurs de la justice, qui a démarré le 18 juin dernier, a provoqué d’énormes perturbations dans le service public de la Justice.
Devant cette situation, le ministre de la Justice avait demandé, le 18 juillet dernier, aux chefs de juridictions et de parquets de réquisitionner des greffiers et et autres agents pour assurer la continuité du service public.