Mbour, 27 nov (SL-INFO) – Trois individus, identifiés comme M. Niang, A. K. Diop alias «Saloum Saloum» et E. Diassy, ont été placés sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour le lundi 25 novembre 2025. Ils sont poursuivis pour des chefs d’accusation lourds, incluant ‘’association de malfaiteurs, séquestration et viol collectif’’, après avoir retenu et agressé sexuellement une femme mariée et déficiente mentale pendant trois jours.

​Les faits remontent au lundi 10 novembre 2025. Ce jour-là, la victime, S. Kane, qui souffre de déficience mentale, quitte précipitamment le domicile conjugal à Mbour, craignant les remontrances de sa belle-famille suite à l’utilisation d’une somme d’argent leur appartenant. Livrée à elle-même, désorientée et vulnérable, elle erre dans les rues animées de la ville.

Vers 18 heures, son chemin croise celui de M. Niang. Selon les éléments de l’enquête, l’homme aurait immédiatement profité de la fragilité de la jeune femme. Il lui propose de l’accompagner et l’emmène dans une chambre de fortune qu’il partage avec ses deux acolytes, «Saloum Saloum» et E. Diassy, à Saly Cristal.

​C’est le début d’un calvaire de trois jours. De lundi soir à jeudi matin, la chambre se transforme en véritable geôle. La victime est séquestrée, sans possibilité de fuir. Les trois hommes se relaient tour à tour pour abuser sexuellement de la jeune épouse, dans une promiscuité sordide. La victime décrira plus tard des agressions répétées et un enchaînement sans fin d’abus.

​Le jeudi 13 novembre, aux environs de 10 heures, les agresseurs libèrent la jeune femme. Épuisée et profondément traumatisée, elle parvient à retrouver le chemin de son domicile. Sa famille, affolée par sa disparition et qui la recherchait activement, est immédiatement alarmée par son état physique, hagard et marqué par d’intenses douleurs abdominales.

Questionnée patiemment, S. Kane finit par raconter son calvaire : l’homme rencontré dans la rue, la chambre, les trois occupants et les trois jours d’enfermement ponctués d’agressions sexuelles. La famille la conduit sans attendre à l’hôpital Thierno Mouhamadoul Mansour Barro de Mbour. Le rapport du gynécologue est sans équivoque, il révèle «de multiples déchirures hyménales», confirmant la violence extrême des actes subis.

​Forte du récit de la victime et du rapport clinique, la belle-famille dépose plainte contre X au commissariat de Saly Portudal. Le lendemain, alors que la victime se rendait au commissariat pour les besoins de l’enquête, un coup de théâtre se produit. Dans les couloirs, elle reconnaît formellement l’un de ses bourreaux, M. Niang, qui venait d’être interpellé la veille pour ivresse publique manifeste (IPM) dans le cadre d’une opération de sécurisation.

Confronté à la victime, M. Niang nie d’abord les faits. Mais la description précise de la chambre par la victime pousse les enquêteurs à procéder à une descente sur les lieux. Face à la concordance parfaite entre le récit et la réalité, M. Niang change de version, reconnaissant des rapports sexuels, mais tentant de se dédouaner en évoquant un «consentement supposé» et en accablant ses deux complices.

​Les recherches sont lancées pour retrouver les deux autres hommes. A. K. Diop et E. Diassy seront appréhendés quelques jours plus tard par la police urbaine de Saly Portudal, dans le cadre de dispositifs sécuritaires renforcés dans la zone.

​Lors de leurs auditions, les deux hommes avouent à leur tour la séquestration et le viol collectif répété sur trois jours, bien qu’ils affirment, comme leur complice, ignorer le statut marital et la déficience mentale de leur victime.

​Déférés devant le parquet de Mbour le lundi 24 novembre, les trois mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. Ils attendent désormais d’être jugés pour les faits criminels qui leur sont reprochés, rapporte L’Observateur.

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