Dakar, 08 Oct (SL-INFO) – L’ancien ministre et membre de la coalition présidentielle sortante, Pape Malick Ndour, est sorti de sa réserve pour interpeller le gouvernement sur la gestion de la supposée dette cachée. Dans un post, il appelle les autorités à « assumer leurs responsabilités » et à faire toute la lumière sur cette affaire qui continue de susciter interrogations et polémiques. « La balle est désormais dans le camp du pouvoir. Qu’il assume ses responsabilités et fournisse enfin tous les éléments que nous réclamons pour que cette affaire de dette cachée soit définitivement éclaircie », a-t-il martelé.

Pour Pape Malick Ndour, la première preuve de sincérité du gouvernement devrait passer par la publication du rapport du cabinet Mazars, document jusque-là gardé confidentiel. « Le premier test de leur sincérité, c’est la publication du rapport du cabinet Mazars, un document qu’ils cachent délibérément aux Sénégalais. Et pourtant, ces mêmes autorités n’hésitent jamais à brandir, tambour battant, tous les rapports qu’elles estiment accablants pour notre régime. Publier certains, cacher d’autres : la transparence ne peut pas être à géométrie variable », dénonce-t-il.

L’accord avec le FMI, au-delà du simple décaissement

Abordant un autre sujet, l’ancien ministre a tenu à rappeler la portée stratégique d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Selon lui, réduire un tel accord à un simple décaissement financier relève d’une incompréhension profonde des enjeux économiques. « Un accord avec le FMI, ce n’est pas seulement un décaissement de 1,8 milliard de dollars ni une simple ligne de crédit. C’est d’abord un gage de crédibilité pour notre pays et une reconnaissance, par les institutions financières internationales, de la solidité de notre cadre macroéconomique », explique-t-il.

Pour Ndour, un programme avec le FMI constitue avant tout une caution financière et politique qui renforce la confiance des partenaires internationaux et rassure les investisseurs. « Le FMI ne vient pas simplement donner de l’argent ; il vient valider la trajectoire d’un pays qui inspire confiance. C’est cela, la véritable portée d’un programme avec le Fonds : la confiance, la crédibilité et la stabilité », insiste-t-il.

Pape Malick Ndour rappelle enfin que sous le président Macky Sall, le Sénégal avait volontairement adhéré à des programmes sans décaissement, uniquement pour préserver la crédibilité et la discipline budgétaire du pays.Et de conclure, non sans ironie : « Mais enfin, comme vous estimez que vous pouvez vous passer de la communauté financière internationale, allons-y sans le FMI et on verra les conséquences ! »

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