Dakar, 02 août (SL-INFO) – Le président béninois Patrice Talon a rencontré la semaine dernière la jeunesse à la salle du peuple de la Présidence à Cotonou. Lors de ses échanges participatifs, le dirigeant a évoqué la mentalité victimaire de certains Africains qui pensent que si le continent n’est pas développé c’est à cause des autres, notamment de l’Occident.
Pour Patrice Talon, si « nous ne nous sommes pas développés, c’est de notre propre faute ».
« Est-ce qu’on n’était pas souverain au moment où on vendait nos parents et consorts aux Blancs ? »
« L’esclavage, est (certes) un crime. Les Forces Vives du continent ont été déportées pour aller développer l’Amérique. Si l’Amérique est à ce niveau de développement aujourd’hui; l’essor de ce pays est lié à la force de nos aïeux qui sont allés travailler là-bas. Mais est-ce que vous croyez que tous ceux qui ont été déportés, ont été raflés par les Blancs, dans les villages, dans les contrées », a lancé le président béninois à l’assistance, avant de répondre à sa propre question.
« La plupart des esclaves, c’est nous-mêmes qui les avons vendus. Donc nous sommes co-responsables, et peut-être même premiers responsables de cette bêtise-là, ce crime. Est-ce qu’on n’était pas souverain au moment où on vendait nos parents et consorts aux Blancs, qui sont installés sur les comptoirs, dans les ports ? Avant les Blancs, les Européens, on a vendu nos parents aux Arabes » a rappelé le président béninois, tout en indiquant, qu’il n’avait aucunement l’intention de juger ses ancêtres.