Dakar, 04 déc (SL-INFO) – La question du médicament a occupé une place centrale dans les interpellations des parlementaires lors de l’examen du budget 2026 du ministère de la Santé en commission. Plusieurs députés ont dénoncé des pénuries récurrentes de médicaments essentiels dans les établissements publics, notamment en zones rurales, obligeant de nombreux patients à se tourner vers les pharmacies privées ou, pire, vers le marché informel.

Le danger du marché parallèle et l’alerte sur la PNA

Les élus pointent la prolifération des médicaments vendus dans la rue, issus de circuits non contrôlés, représentant un danger majeur pour la santé publique. Ces produits, souvent de qualité douteuse ou périmés, sont pourtant largement consommés faute d’alternative abordable.

Les députés ont également évoqué les difficultés de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), confrontée à des problèmes logistiques et financiers qui affectent l’acheminement régulier des produits dans les structures de santé.

À ce sujet, ils ont demandé le renforcement des capacités de la PNA, une meilleure planification des stocks, l’accélération de la nomination à la tête de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique. Couverture rurale et souveraineté pharmaceutique

Autre point soulevé, la faible couverture pharmaceutique en zone rurale. Dans plusieurs localités, aucune officine n’est disponible, rendant l’accès aux médicaments encore plus difficile pour les populations éloignées. Les parlementaires ont proposé l’instauration de mesures incitatives pour favoriser l’installation de pharmaciens à l’intérieur du pays.

Enfin, la question de la souveraineté pharmaceutique a été soulevée. Les députés ont appelé l’État à soutenir la production locale de médicaments, afin de réduire la dépendance aux importations et de garantir un accès plus stable et moins coûteux aux traitements essentiels.

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