Dakar, 05 déc (SL-INFO) – Au lendemain des affrontements sur le campus de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), le service médical du Coud se retrouve débordé, submergé par des centaines d’étudiants intoxiqués par les gaz lacrymogènes.
La tension sanitaire est extrême, relaie L’Observateur dans son édition du vendredi 5 décembre : le centre était « plein à craquer » et frôlait la saturation. Faute de places, le personnel a dû disposer des matelas « directement sur le carrelage » pour prendre en charge l’afflux de blessés.
« Je n’ai jamais vécu une situation pareille », confie le Professeur Abdou Aziz Diouf, chef du service, repris par le quotidien du Groupe futurs médias. Il ajoute toutefois : « La situation était compliquée, mais nous avons réussi à tenir. Nous avons reçu énormément de patients ; la majorité a pu être prise en charge et libérée. »
Séquelles et témoignages
La plupart des étudiants présentaient les mêmes symptômes : yeux en feu, souffle court et violents vertiges. Rokhaya, étudiante, raconte : « Mes yeux brûlaient et je n’arrivais plus à respirer normalement. »
Mamadou Fall, en deuxième année de Sociologie, de renchérir : « J’avais la tête qui tournait et je ne pouvais plus tenir debout. »
Malgré la détresse, tous ont tenu à remercier le personnel soignant : « Sans eux, je ne sais pas ce que je serais devenu. »
