Saint-Louis, 25 juin (SL-INFO) – Le Sénégal va réformer son calendrier vaccinal. Cette décision vise non seulement à simplifier la logistique des séances, mais à offrir aussi une meilleure protection continue aux enfants de 0 à 23 mois. Le docteur Ousseynou Badiane, coordonnateur du Programme élargi de vaccination (PEV), qui a donné l’information ce mercredi, souligne qu’il s’agit de renforcer l’adhésion des familles et améliorer la couverture vaccinale nationale.
A l’en croire, « à partir du 1er juillet, le Programme élargi de vaccination du Sénégal va connaître une avancée importante, avec l’introduction de l’hexavalent. Cette décision marque une nouvelle étape dans la stratégie de prévention des maladies infantiles dans le pays ».
Selon ses explications, « jusqu’ici, les enfants recevaient, dès l’âge de 6 semaines, plusieurs vaccins injectables lors des séances de vaccination. Parmi eux, le vaccin pentavalent, introduit en 2005, qui protège contre cinq maladies – la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B et les infections dues à l’Haemophilus influenzae de type B ».
Il ajoute que « ce vaccin était administré en même temps que le vaccin polio inactivé (VPI), ajouté au programme en 2015, et celui contre les infections à pneumocoque. Cela engendre trois piqûres lors d’une même visite, ce qui pouvait décourager certains parents ».
Dans la même dynamique, le Dr Badiane souligne qu’il ne s’agit pas d’un nouveau vaccin : « L’hexavalent regroupe en une seule injection les six antigènes contenus dans les vaccins pentavalent et polio inactivé. ».
En pratique, dit-il, « les enfants recevront deux injections au lieu de trois, à l’âge de 6 semaines, 10 semaines et 14 semaines, soit un allègement notable du calendrier vaccinal ». L’objectif est d’améliorer l’acceptabilité des séances de vaccination et d’optimiser la couverture vaccinale.
Par ailleurs, le Dr Badiane souligne une autre innovation qui concerne la dose de rappel des vaccins contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos, longtemps recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et réclamée par de nombreux pédiatres. « Jusque-là, les parents devaient acheter cette dose dans le secteur privé. Elle sera désormais incluse gratuitement dans le programme public de vaccination, à administrer à partir du 15e mois de l’enfant, en même temps que la dose de rappel contre la rougeole et la rubéole », a-t-il conclu.
