Touba, 31 juillet (SL-INFO) – Le commissariat d’arrondissement de Ndamatou a arrêté le maitre coranique M. Bousso, accusé d’agressions sexuelles sur deux de ses élèves âgés de 11 ans et de 13 ans. Une affaire qui ébranle la communauté éducative religieuse de Touba.
Une plainte qui révèle l’horreur
L’affaire éclate lorsque A. L. B., maitre coranique dirigeant un établissement d’enseignement coranique au quartier Darou Marnane à Touba, a déposé une plainte contre M. Bousso, un ancien enseignant de son école. Le plaignant révèle avoir été alerté par le père de deux pensionnaires, M. Niang (11 ans) et M. Niang (13 ans), qui lui a signalé que ses enfants avaient été victimes d’agressions sexuelles des oeuvres de M. Bousso.
Un passé déjà troublant
Dans sa déclaration, le responsable de l’établissement scolaire coranique précise que M. Bousso avait été engagé comme enseignant dans son établissement, mais qu’il l’avait licencié, il y a sept mois, pour maltraitance et violence exercées sur les apprenants. Les faits se seraient produits pendant les vacances de la Tabaski, période durant laquelle les pensionnaires avaient rejoint leur famille pour célébrer la fête religieuse.
C’est ainsi que le père a découvert les sévices subis par ses enfants et a immédiatement alerté le directeur de l’école coranique.
Des preuves médicales accablantes
Sur réquisition du commissariat, un chirurgien de l’hôpital Ndamatou de Touba a procédé à l’examen médical des deux enfants. Les conclusions sont sans appel : le praticien constate « une inflammation de la marge anale » chez M. Niang et « une inflammation du canal anal et de la marge anale à l’examen proctologique » chez M. Niang, selon des sources de Seneweb proches du parquet.
Ces éléments médicaux corroborent les déclarations des victimes qui, entendues en présence de leur maitre coranique, ont affirmé avoir été sodomisées à deux reprises par l’accusé.
Des aveux partiels et des dénégations
Lors de son interrogatoire, le suspect a reconnu avoir exercé des violences sur les élèves, mais a réfuté les faits d’agressions sexuelles.
Confronté aux victimes, M. Bousso a maintenu ses dénégations. Cependant, les deux enfants ont confirmé leurs déclarations précédentes et l’ont désigné comme leur bourreau.
Au vu des éléments de l’enquête, M. Bousso a été déféré au tribunal de grande instance de Diourbel pour viol, actes contre nature et pédophilie sur mineurs de 11 ans et de 13 ans.
Seneweb