Saint-Louis, 3 mai (SL-INFO) – Devant la presse, les représentants de la ComSoc ont tenu à clarifier leur posture : « Nous ne sommes ni des va-t’en-guerre ni des violents », a insisté un porte-parole. Selon eux, une campagne de désinformation serait en cours pour discréditer leur action et détourner l’attention des problèmes réels auxquels les étudiants sont confrontés, notamment les conditions précaires d’hébergement et l’insécurité croissante dans les résidences universitaires.
Le point de départ du conflit remonte à l’affectation d’étudiantes de première année dans un bâtiment ayant été partiellement incendié en 2023, situé au village O. Selon la ComSoc, aucune mesure de sécurité ou d’hygiène n’a été prise avant la réaffectation de ces logements. Les responsables étudiants dénoncent le fait que des jeunes filles, souvent venues de régions éloignées et peu familiarisées avec les réalités du campus, aient été placées dans des conditions de vie qu’ils jugent « dangereuses » et « inhumaines ».
Ils pointent du doigt un agent du CROUS, identifié comme M. Diaw, qu’ils accusent non seulement d’avoir ordonné l’occupation de ces locaux en dépit de l’absence de garanties minimales, mais aussi d’avoir imposé de nouveaux occupants dans des chambres déjà saturées. Plus grave encore, la ComSoc affirme que M. Diaw aurait harcelé les étudiantes et tenté de les dissuader de solliciter l’aide des délégués étudiants.
Selon les explications fournies par les membres de la ComSoc, c’est dans le cadre de leur mission de médiation qu’ils se sont rendus au bureau de M. Diaw pour discuter de la situation. C’est alors qu’une altercation aurait éclaté. Ils affirment que l’agent les aurait menacés avec une matraque, poussant les étudiants à réagir pour se défendre.
La commission rejette ainsi fermement l’idée qu’elle aurait provoqué ou prémédité une agression, dénonçant au contraire une tentative de manipulation médiatique menée par certains agents du CROUS pour ternir leur image et faire oublier les conditions de vie délétères des étudiants sur le campus.
Au-delà de cet incident, la ComSoc soulève des préoccupations plus larges sur la gestion de l’hébergement universitaire. Ils dénoncent des pratiques clientélistes, notamment dans l’attribution des chambres, où des quotas normalement réservés aux étudiants étrangers seraient détournés au profit de proches de certains agents administratifs.
Ils alertent également sur la surcharge des dortoirs, plus de 6000 étudiants pour une capacité d’accueil bien inférieure ainsi que sur des cas répétés de harcèlement et d’intimidation de la part de certains agents.
La commission étudiante salue néanmoins la réactivité du directeur du CROUS, qui aurait pris des dispositions en réquisitionnant du personnel pour assurer la continuité des services. Elle appelle au respect des engagements pris pour améliorer les conditions de vie dans le campus social et promet de rester vigilante.

Dans leur déclaration, les membres de la ComSoc ont réitéré leur attachement à la défense des droits des étudiants et se sont dits déterminés à faire toute la lumière sur cette affaire. Ils demandent que des sanctions soient prises contre les agents auteurs d’actes jugés « inhumains et irrespectueux », tout en appelant la communauté nationale et internationale à ne pas se laisser berner par ce qu’ils qualifient de « campagne de désinformation ».
« Nous ne cherchons pas le conflit, mais nous ne tolérerons pas que l’intégrité physique et morale des étudiants soit mise en danger », ont-ils conclu.

Trois jours après un différend tendu entre un agent du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS) et des membres de la Commission sociale des étudiants (ComSoc), cette dernière a organisé une conférence de presse pour livrer sa version des faits et dénoncer des dysfonctionnements graves dans la gestion du campus social de l’Université Gaston Berger (UGB).

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