Dakar, 15 avr (SL-INFO) – Les jardins de la technologie ont remplacé, pour quelques jours, les palmeraies séculaires de la ville ocre. Du 14 au 16 avril, la troisième édition de GITEX AFRICA Morocco réunit les figures majeures de la tech africaine et mondiale dans une atmosphère où l’innovation n’a rien d’abstrait et qu’elle est palpable, concrète, décisive.
Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et porté par le ministère de la Transition numérique et de la Réformeau de l’administration en partenariat avec l’Agence de Développement du Digital, GITEX AFRICA Morocco 2025 déploie ses ambitions en grand.
Orchestrée par KAOUN International, filiale du Dubai World Trade Centre, elle fédère cette année plus de 1 450 exposants, 350 investisseurs et 650 conférenciers venus de plus de 130 pays.
Dès la cérémonie d’ouverture, le ton est donné. Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée auprès du chef du gouvernement, chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, accueille les participants en rappelant l’envergure mondiale du secteur : « GITEX AFRICA vient affirmer l’importance croissante de l’économie numérique, qui représente aujourd’hui 15 % du PIB mondial, soit quelque 6 500 milliards de dollars ». Et d’ajouter, en citant un extrait du message royal adressé à l’Union africaine en 2018 : « L’Afrique est aujourd’hui en passe de devenir un laboratoire de la technologie numérique ». Une vision, selon elle, toujours aussi « sage et éclairée » et qui continue d’inspirer la stratégie marocaine.
Mohammed Drissi Melyani, directeur général de l’ADD, abonde dans le même sens. Pour lui, GITEX AFRICA est bien plus qu’un salon technologique : « Elle n’est plus seulement une occasion de présenter les dernières innovations, mais est devenue un espace stratégique pour renforcer l’inclusion numérique entre les pays africains, construire des ponts de coopération avec nos partenaires internationaux, et accélérer le rythme de la transformation digitale durable ». Le responsable y voit un outil de mutation globale, capable de catalyser « une nouvelle culture digitale qui place, parmi ses priorités, l’amélioration de l’administration, du tissu entrepreneurial et de la société ».
Au cœur de cette dynamique, l’édition actuelle propose un élargissement thématique et géographique. De nouveaux pays font leur entrée, tels que la Belgique, le Gabon, le Niger, la Suisse, l’Ouzbékistan ou encore la Zambie. Quant aux thématiques, elles s’étendent cette année au sport, à l’agritech, aux technologies éducatives, à la mobilité ou encore à la transition énergétique, en plus des piliers habituels que sont l’intelligence artificielle, la cybersécurité et les télécommunications.
Dans cette course à l’innovation, le Maroc ne dissimule pas ses ambitions. Le pays entend consolider son rôle de locomotive continentale en matière de digitalisation. Trixie LohMirmand, directrice générale de KAOUN International, salue cette volonté marquée d’inscrire l’événement dans une dynamique d’influence : « L’événement s’est progressivement imposé comme une plateforme majeure, capable d’impulser l’avenir numérique du continent africain ». Elle insiste sur le fait que « ce salon ne se limite plus à un agenda d’innovations technologiques : il devient un accélérateur de collaboration, d’investissement et de croissance, reliant les innovateurs africains aux marchés mondiaux, et offrant aux nouvelles générations les outils pour bâtir et diriger l’économie de demain ».
GITEX AFRICA Morocco ne repose pas uniquement sur des ambitions discursives. L’événement bénéficie du soutien logistique et stratégique de partenaires institutionnels de poids, parmi lesquels l’ANRT, Royal Air Maroc, l’ONCF, l’OCP, l’ONDA, l’AMDIE, l’ONMT et la CGEM. Preuve, s’il en fallait, que le numérique n’est plus une option, mais un enjeu transversal qui mobilise aussi bien les sphères économiques que gouvernementales.
Enfin, la table ronde inaugurale, réunissant notamment le Dr Mohamed Al Kuwaiti, responsable de la cybersécurité aux Émirats arabes unis, et Chakib Alj, président de la CGEM, a permis de poser les premières pierres d’un dialogue de haut niveau sur la gouvernance numérique, la protection des données, et les modèles de coopération intercontinentale.

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