Dakar, 26 Mai (SL-INFO) – Les locataires de l’immeuble Aminata Diaw, sis à Grand-Dakar, vivent un calvaire qui peut entrainer un problème de santé publique, si rien n’est fait. La propriétaire de cet immeuble de trois étages, qui vit aux États-Unis, en complicité avec l’agence Fayenne immobilière et de commerces (FIC) qui gère l’immeuble, a décidé de couper l’eau potable de la SEN’EAU à ses locataires, sans résilier le contrat qui le lie avec la société chargée de la distribution de l’eau potable en milieu urbain et périurbain au Sénégal.
En effet, le lundi 19 mai 2025, l’agence immobilière dirigée par une dame est venue avec des ouvriers pour forer un forage devant la porte d’entrée de l’immeuble, à moins d’un mètre du regard d’évacuation des eaux usées de l’ONAS, sans informer personne. Après avoir atteint la nappe phréatique, la dame est venue le vendredi avec son équipe installer un tuyau dans le puits et poser un gros réservoir d’eau de seconde main sur la terrasse de l’immeuble.
Le samedi 24 mai, à la grande surprise des locataires, les ouvriers sont revenus et ont coupé l’eau de la SEN’EAU. Ils ont enlevé tous les compteurs pour raccorder directement le tuyau du forage à la place de celui de la SEN’EAU. Et depuis lors, les locataires, qui sont mis devant le fait accompli, n’utilisent que cette eau, qui n’est ni traitée ni filtrée, pour leur alimentation quotidienne.
Ce même jour, après avoir pris connaissance de la situation, notamment à travers le goût de l’eau, les locataires, unis en un collectif, ont décidé de réagir. Ils ont été voir le chef de quartier de Grand-Dakar et le maire pour leur expliquer la situation, avant d’alerter la Direction générale de la SEN’EAU et le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Momar Ndao.
Mais ces derniers, vu que c’est le week-end, n’ont pu rien faire. Ils ont, par contre, demandé aux locataires de prendre des images pour preuve.
Ce lundi 26 mai, les locataires ont également tenu à rappeler la SEN’EAU sur cette situation qui perdure, tout en informant le Service national d’hygiène de Dakar afin qu’il puisse réagir à son tour. Mais jusqu’ici rien n’est encore fait.
A rappeler que la propriétaire de cet immeuble n’est pas à son premier essai. Elle avait refusé d’appliquer la loi sur la baisse du prix du loyer que l’ancien régime avait fait voter à l’Assemblée nationale en 2023, sous prétexte que la facture d’eau de l’immeuble (compteur divisionnaire) est trop chère et qu’elle paye également l’entretien des lieux communs du bâtiment.
Avant cette loi, la dame avait demandé à l’agence de supprimer le surpresseur que son grand frère avait installé lors de la construction du bâtiment en 2016, pour permettre aux locataires d’avoir l’eau 24 heures/24.
Affaire à suivre !