Dakar, 16 juin (SL-INFO) – Le Gouvernement français a pris la décision de bloquer l’accès à cinq stands d’entreprises israéliennes lors du Salon du Bourget. Cette décision, relayée par la presse française et confirmée par plusieurs sources, a suscité une réaction immédiate d’Israël, qui a dénoncé une « décision scandaleuse et sans précédent ». Ce geste est perçu par le gouvernement israélien comme une forme de « ségrégation » à l’encontre de ses entreprises du secteur de la défense.

Les entreprises concernées, à savoir Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael, Elbit Systems, Uvision et Aeronautics, ont vu leurs stands recouverts de bâches noires durant la nuit, selon un correspondant d’Anadolu sur place. Une source française, rapportée par Le Figaro, indique que ces entreprises ont enfreint un accord interdisant l’exposition d’armes offensives, notamment celles potentiellement utilisables à Gaza.

Le Salon international de l’aéronautique et de l’espace, organisée par le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), est le plus grand événement mondial du secteur, se déroulant jusqu’au 22 juin au Bourget. Cette mesure par Paris intervient alors que la participation israélienne est de plus en plus contestée, des ONG telles qu’Amnesty International critiquant l’usage de certaines armes israéliennes à Gaza. De plus, la Ligue des droits de l’homme a engagé une action en justice contre deux entreprises pour complicité de crimes contre l’humanité, dans le cadre d’une procédure encore en cours.

Le contexte humanitaire à Gaza reste extrêmement préoccupant. Depuis la reprise des hostilités par Tel Aviv le 18 mars 2025, plus de 5 000 Palestiniens ont été tués, portant le bilan total à plus de 55 000 morts depuis octobre 2023, date à laquelle le conflit a éclaté suite à une attaque du Hamas. Les victimes sont majoritairement des civils, dont des enfants et des femmes.

Malgré l’annonce de cessez-le-feu, les violences persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique. La Cour internationale de Justice (CIJ) avait ordonné à Israël de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire, tandis que la Cour pénale internationale (CPI) a émis plusieurs mandats d’arrêt, y compris contre Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre.

Israël maintient depuis le 2 mars un blocus sur l’entrée d’aide humanitaire dans Gaza pour des raisons de sécurité, avec quelques rares autorisations de passage insuffisantes pour les besoins des Gazaouis. Plusieurs ONG, dont Médecins du monde et Oxfam, dénoncent cette situation comme « l’un des pires échecs humanitaires de notre génération ». Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a affirmé qu’ »aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza ».

Ce texte a été lu sur le site de nos confrères d’Anadolu.

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