Dakar, 05 nov (SL-INFO) – Le Sénégal a accueilli une délégation exceptionnelle de 100 investisseurs venus de 25 pays, menée par les co-CEO de Dream VC, à l’occasion d’une rencontre majeure visant à ancrer l’écosystème du capital-risque africain. Le Directeur Général de l’APIX-SA (Agence pour la Promotion des Investissements) a souligné que cet événement confirme le déplacement du « centre de gravité de l’innovation et du capital vers l’Afrique ».
Le Directeur Général de l’APIX-SA, Bakary Séga Bathily, a souligné l’importance de cet événement, qui confirme le déplacement du « centre de gravité de l’innovation et du capital vers l’Afrique ». « C’est un immense plaisir de vous accueillir aujourd’hui à Dakar, capitale d’un Sénégal qui bouge, qui crée, et qui inspire », a déclaré M. Bathily. Il a insisté sur le fait que la présence de cette délégation n’est pas fortuite, mais témoigne d’une Afrique qui « investit, qui code, qui exporte, et qui rêve en grand ».
Le Sénégal se positionne comme un « terrain fertile, celui de la stabilité, de la vision et de la confiance ». Le Directeur Général a rappelé l’engagement du pays dans une transformation structurelle profonde sous le leadership du Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, incluant, un nouveau Code des investissements plus incitatif et simplifié, la digitalisation intégrale des procédures via le guichet unique de l’APIX, la mise en place de zones économiques spéciales modernes, à l’image de Diass.
Ces réformes visent à offrir aux investisseurs un environnement juridique stable, prévisible et compétitif, garantissant la sécurité à long terme.
Grâce à sa position géostratégique aux portes de l’Europe et de l’Amérique et à son intégration régionale au sein de l’UEMOA, de la CEDEAO et de l’Union Africaine, le Sénégal ambitionne de devenir « un hub de prospérité partagée, d’innovation et de durabilité au cœur de l’Afrique de l’Ouest ».
M. Bathily a mis en lumière la vitalité de secteurs stratégiques prometteurs. Infrastructures et construction : Projets structurants (TER, Port de Ndayane) avec une croissance attendue de 31 % d’ici 2030. Agriculture et agro-industrie : 17 % du PIB, avec une progression prévue de 43 % d’ici 2030, soutenue par les agropoles et une nouvelle loi d’orientation. Énergie : Développement accéléré des énergies solaire, éolienne et gazière (Sangomar, GTA, Yakaar Teranga), avec un objectif d’accès universel à l’électricité d’ici 2030 et un positionnement en hub énergétique régional. Le numérique et TIC : Secteur en pleine expansion (+22 % prévus), soutenu par le Startup Act, des datacenters et la fibre optique nationale. Tourisme, santé et industries de transformation.
Des acteurs majeurs tels qu’Olam Agri, Auchan, OCP Africa, et Woodside Energy ont déjà choisi le Sénégal, preuve de la rentabilité et de la sécurité de l’environnement local.
La rencontre avec Dream VC est jugée par l’APIX comme un « tremplin à la création de partenariats stratégiques » entre investisseurs et startups locales, visant à encourager : l’émergence de fonds panafricains ancrés à Dakar, le développement de programmes conjoints de formation, d’incubation et de mentorat et l’ancrage durable d’un écosystème africain du capital-risque.
« L’esprit de Dream VC rejoint profondément celui du Sénégal, celui d’une Afrique souveraine, consciente de ses talents et capable de mobiliser ses propres ressources », a affirmé Bakary Séga Bathily. Il a conclu que le Sénégal ne cherche pas seulement à attirer des capitaux, mais à co-construire des chaînes de valeur africaines et à placer la créativité africaine au cœur du développement économique. « Le temps où l’Afrique attendait qu’on vienne investir en elle est révolu. Aujourd’hui, l’Afrique investit dans son propre avenir ».
Dorah Kingue, représentante sénégalaise InTech, membre d’Africa InTech (700 femmes dans la Tech en Afrique subsaharienne), a rappelé l’objectif principal de la rencontre : démocratiser l’accès à la Tech pour les femmes et les jeunes filles et attirer plus de fonds et de capital-risqueurs au Sénégal.
Elle a souligné le besoin crucial non seulement d’investissements financiers, mais également de support, d’accompagnement et de mises en relation pour aider les startups à « atteindre finalement, les paliers supérieurs ».
Selon elle, l’événement est une étape clé dans la construction progressive d’un écosystème qui met en avant les startups et les fondateurs, soutenu par l’appareil de l’État pour faciliter une connexion globale. « Dakar va vraiment être un hub en fait finalement, d’être au centre de toutes ces interactions, de faciliter ces interactions et de mettre en place un cadre de régulation qui va aider tous ces acteurs à aller plus vite, aller plus loin et que ce soit beaucoup plus facile », dit-elle.



