Saint-Louis, 27 sept (SL-INFO) – Un sourire d’enfant. Celui de Tomboronkoto, un soir de 2021, lorsqu’un petit garçon découvrait pour la première fois la lumière électrique dans son village. Ce souvenir, rapporté par Macky Sall dans son discours à New York, condense toute la philosophie de son ouvrage L’Afrique au cœur.
Il ne s’agit pas de grandes théories abstraites, mais de ce moment concret où la dignité humaine se traduit en éclat de joie. Là réside la force de son plaidoyer : rappeler que l’Afrique du futur se construit par des gestes réels qui changent des vies.

Un manifeste contre les narratifs négatifs

En présentant son livre, Macky Sall a voulu défaire les clichés qui collent encore à l’Afrique : conflits, famines, pauvreté. « Oui, cette Afrique existe », a-t-il concédé. Mais il en oppose une autre : l’Afrique des solutions. Celle des entrepreneurs qui innovent, des jeunes qui créent, des millions de femmes et d’hommes qui travaillent dur pour éduquer, nourrir, soigner.
Ce contraste est la colonne vertébrale de son discours. C’est aussi une réponse directe aux narratifs occidentaux qui, trop souvent, enferment le continent dans une image de misère. Macky Sall choisit la résistance intellectuelle : faire entendre une autre voix, une autre Afrique.

Un appel à l’équité mondiale

Mais au-delà des mots, il y a le politique. Macky Sall s’attaque au cœur du problème : une gouvernance mondiale verrouillée depuis 80 ans, qui maintient l’Afrique à la périphérie des décisions. Conseil de sécurité, FMI, Banque mondiale, agences de notation : toutes ces structures reproduisent des rapports de force qui étranglent le continent.
Reconnaissons-le : il y a des avancées. L’Afrique a rejoint le G20, obtenu un troisième siège au FMI. Mais c’est trop peu. Tant que nos pays paieront plus cher leurs emprunts à cause d’agences de notation biaisées, tant que le fardeau de la dette restera insoutenable, tant que la transition énergétique nous sera imposée sans justice, l’Afrique restera prisonnière.

Une consécration internationale

Les éloges entendus ce soir-là ne sont pas anodins. Ban Ki-moon, ancien Secrétaire général de l’ONU, n’a pas hésité : « Je suis honoré que Macky Sall occupe aujourd’hui une place que j’ai moi-même tenue dans le concert des nations. » Ce n’est pas une flatterie, mais un passage de témoin symbolique.
De Ameenah Gurib-Fakim à Charles Michel, de Moussa Faki Mahamat à Yusuf Tuggar, tous ont salué en lui un homme qui incarne un panafricanisme d’action, ancré dans le réel mais tourné vers le monde. Macky Sall, hier président, se projette désormais comme avocat global du continent.

La jeunesse comme horizon

Reste l’essentiel : la jeunesse. Macky Sall lui a lancé ces mots simples mais puissants : « Croyez en vous ! L’avenir vous appartient ! »
Ce n’est pas une formule de circonstance. C’est la conviction qu’aucune réforme mondiale, aucun plaidoyer international ne tiendra si la jeunesse africaine ne prend pas la relève, dans l’entrepreneuriat, l’innovation, la politique, la pensée. L’Afrique n’a pas besoin de compassion, elle a besoin de confiance en elle-même.

Conclusion : du sourire de Tomboronkoto à la voix du monde

De Tomboronkoto à New York, de l’enfant lumière au plaidoyer global, Macky Sall trace une ligne claire : l’Afrique n’est pas un problème à gérer, mais une solution en construction.
Son livre L’Afrique au cœur est un acte politique autant qu’un témoignage. Il invite à renverser le regard, à croire que ce continent jeune, riche et créatif peut être au centre des solutions mondiales.
Ban Ki-moon a rendu hommage à son leadership. Mais, au fond, c’est l’enfant de Tomboronkoto qui a donné le plus beau verdict : un sourire qui dit que l’Afrique de demain commence quand la lumière , au sens propre comme au sens figuré arrive enfin.

Baba Aidara, Journaliste d’Investigation

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