Dakar, 03 Oct (SL-INFO) – Interdit de se rendre en France à partir de l’AIBD, la nuit du mardi 23 septembre, Madiambal Diagne avait reçu une convocation de la DIC pour le lendemain, mercredi 24, à 12 heures. Il ne sera pas au rendez-vous. Et jeudi 25, il annonce sur X être arrivé le même jour dans l’Hexagone.
Dès le lendemain, le patron de la DIC est relevé de ses fonctions, de même que le chef du commissariat spécial de l’aéroport concerné. Dans un texte publié dans Le Quotidien, un journal qu’il a fondé en 2003, le fugitif a fustigé ces décisions du ministre de l’Intérieur.
«Le limogeage du commissaire de police de l’aéroport, qui, pourtant, a fait montre d’un certain zèle au profit de sa hiérarchie, apparaît simplement comme du spectacle. De la même façon, le limogeage du commissaire chef de la Division des investigations criminelles est tout aussi étonnant. Les autorités de l’État voulaient-elles qu’il m’arrêtât, illégalement, avant même une quelconque audition.»
Prenant le contrepied du ministère de l’Intérieur qui a déclaré dans un communiqué qu’il faisait l’objet d’un avis de recherches et d’interpellation et d’une opposition de sortie du territoire nationale «délivrés par une autorité judiciaire compétente», Madiambal Diagne affirme la justice ne le traquait pas.
«Si tel était le cas, j’aurais été arrêté depuis plusieurs jours à mon domicile, donc bien avant même d’envisager de voyager, signale le journaliste. Je vaquais tranquillement à mes activités pendant tout ce temps. Mieux encore, une fois devant la police de l’aéroport, j’aurais été immédiatement arrêté.»