Saint-Louis, 28 mai (SL-INFO) – Depuis ce mardi 27 mai, l’administration américaine a décidé de suspendre les traitements des visas étudiants étrangers, notamment pour s’assurer que ceux-ci n’aient pas «d’intentions criminelles». Ils veulent notamment analyser leurs réseaux sociaux.
Donald Trump renforce la loi. Le président des Etats-Unis a décidé d’ordonner, ce mardi 27 mai, la suspension du traitement des visas étrangers. Une réponse cinglante apportée aux manifestations qui ont eu lieu ce même jour à Harvard, célèbre université du pays.
Dans un document interne, l’administration de Donald Trump impose que les «rendez-vous pour de nouveaux visas étudiants ou de programme d’échange» ne soient plus autorisés, en attendant les nouvelles directives sur «l’examen approfondi des réseaux sociaux pour toutes les demandes de ce type». Cette mesure vise directement l’établissement du Massachusetts, dont 27% des étudiants sont issus de pays étrangers.
Face à cette décision, la Chine n’a pas tardé à réagir en rappelant aux Etats-Unis qu’ils doivent protéger les droits des étudiants étrangers : «Nous exhortons les États-Unis à garantir concrètement les droits et intérêts légitimes des étudiants internationaux, y compris des étudiants chinois», a indiqué Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’un point de presse régulier.

«s’assurer que les personnes qui sont ici comprennent ce qu’est la loi»La suspension des visas pourrait ne pas durer, les nouvelles directives étant attendues «dans les prochains jours». Le porte-parole du secrétaire d’Etat, Tammy Bruce, explique l’objectif de cette directive : «L’objectif, comme l’ont déclaré le président et le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, est de s’assurer que les personnes qui sont ici comprennent ce qu’est la loi, qu’elles n’ont pas d’intentions criminelles».
Depuis la seconde investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2025, de nombreux étudiants étrangers ont vu leurs visas supprimés pendant que d’autres, en situation régulière, ont été arrêtés ou menacés d’expulsion s’ils ont pris part à des manifestations propalestiniennes. L’administration Trump accuse notamment l’établissement du nord-est des Etats-Unis de laisser prospérer l’antisémitisme et de cultiver des idéologies progressistes dites «woke».
Alors que le 47e président des Etats-Unis veut interdire les étudiants étrangers à Harvard, un juge fédéral a suspendu la mesure décidée par l’administration Trump, pour laquelle une audience est prévue jeudi 29 mai.

Les étudiants étrangers américains en route pour l’Asie ?Inquiets, les étudiants étrangers ont manifesté dans l’espoir de «laisser rester» ceux qui sont issus d’autres pays à Harvard. Etudiant, Alice Goyer explique par exemple : «Tous mes amis et camarades internationaux, professeurs et chercheurs sont en danger et menacés d’expulsion, ou leur option est de changer». De son côté, un étudiant britannique anonyme confesse que les étudiants étrangers «qui sont là ne savent pas où ils en sont, ceux à l’étranger ne savent pas s’ils pourront revenir…» et que lui même «ne sait pas si il fera son doctorat ici».
Pour les étudiants étrangers d’Harvard, l’avenir pourrait s’écrire en Asie, où certaines universités de Hong Kong ou du Japon ont déjà proposé d’ouvrir leurs portes à ceux qui sont poussés vers la sortie : «Nous avons demandé aux universités japonaises d’envisager des mesures de soutien possibles, telles que l’accueil d’étudiants étrangers inscrits dans des universités américaines», a par exemple expliqué la ministre japonaise de l’Education, Toshiko Abe.

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