Dakar, 02 Oct (SL-INFO) – La liberté d’expression est un pilier de notre démocratie. Mais cette liberté n’autorise pas tout, surtout pas l’incitation à la haine. Les récentes déclarations de la journaliste Ngoné Saliou, de Sans Limites, visant frontalement la communauté Pulaar, sont d’une extrême gravité.
Dans un pays comme le Sénégal, riche de sa diversité culturelle et linguistique, une telle sortie n’est pas une simple “opinion” : c’est une menace contre la cohésion nationale. Les propos qui stigmatisent une communauté ne font pas seulement du tort aux personnes visées, ils sapent le socle même du vivre-ensemble sénégalais.
Responsabilité des médias
Un journaliste ne peut pas se transformer en fauteur de division. Son rôle est d’informer, d’éclairer, d’analyser, mais jamais d’attiser les haines ethniques ou sociales.
L’exemple dramatique du Rwanda en 1994 doit servir de leçon : la Radio Mille Collines a semé la haine par la parole, jusqu’à préparer le terrain du génocide. Ce précédent rappelle que des mots irresponsables peuvent avoir des conséquences irréparables.
Un appel à la vigilance
Face à ce type de dérapage, la société sénégalaise doit rester ferme :
Les autorités de régulation (CNRA, CORED) doivent agir rapidement pour sanctionner les dérives.
Les rédactions doivent rappeler à leurs journalistes leur devoir de retenue.
Les citoyens doivent dénoncer ces dérives sans tomber dans la spirale de la haine en retour.
Préserver l’unité nationale
La communauté Pulaar, comme toutes les autres composantes du Sénégal, fait partie intégrante de notre patrimoine. La blesser, c’est blesser le Sénégal.
Il est urgent de réaffirmer que notre force, ce n’est pas la division, mais la diversite
Baba Aidara Journaliste d’Investigation