Dakar, 03 Oct (SL-INFO) – L’enquête sur les violences politiques survenues entre 2021 et 2024, causant au moins 80 morts et de nombreux blessés, débute ce vendredi. Victimes blessés, familles des victimes décédées et témoins vont défiler en premier devant les enquêteurs.
Présumé victime de tortures durant la période considérée et fondateur de l’Initiative Zéro impunité (ISI), qui milite pour que les coupables et commanditaires des violences en question soient condamnés, Pape Abdoulaye Touré est annoncé à ce matin à 10 heures à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane.
À la même heure, Abdoulaye Wade, frère de Cheikh Wade, abattu d’une balle aux Parcelles Assainies, d’après de nombreux témoignages, et Binta Bâ, mère de Alassane Barry, tué sur les Allées du Centenaire, feront face aux enquêteurs de la DIC, renseigne L’Observateur dans son édition de ce vendredi.
Sur quelle base s’opère la répartition des premiers témoins entre la DIC et la gendarmerie ? «Pour Pape Abdoulaye Touré, ce sont des gendarmes qui sont mis en cause, c’est certainement pour ça qu’il est entendu à la Section de recherches», tente le directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal, Seydi Gassama, pour L’Observateur.
L’enquête sur les violences politiques de 2021-2024 à été déclenchée par l’ex-ministre de la Justice, Ousmane Diagne. Il avait saisi en ce sens le procureur général, lequel a répercuté le message au procureur de la République qui, à son tour, a actionné la DIC et la Section de recherches pour les enquêtes.