Dakar, 28 juin (SL-INFO) – La séance plénière sur l’examen du projet de loi n°11/2025 portant loi de finances rectificative pour l’année 2025 se poursuit devant l’Assemblée nationale. Selon le ministre des Finances et du Budget la présente loi, qui est bien plus qu’un simple ajustement technique, constitue un acte de refondation de notre gestion budgétaire.

Cheikh Diba a soutenu qu’au plan international, un environnement contraignant a amplifié nos défis, avec la montée des tensions commerciales internationales, notamment à la suite de la hausse des droits de douane décidée par la nouvelle administration des États-Unis et les mesures de riposte engagées par leurs partenaires commerciaux ainsi que l’incertitude les entourant. « Les perturbations dans les chaînes 3 d’approvisionnement mondiales, les conditions financières toujours durcies sous l’effet des politiques monétaires encore restrictives de la plupart des grandes banques centrales ainsi que l’augmentation du risque de récession mondiale, dont la probabilité est passée de 17% en octobre 2024 à 30% en avril 2025 sont autant de facteurs qui se répercutent sur les économies africaines, dont celle du Sénégal, à travers la baisse de la demande extérieure, la volatilité des prix des matières premières et le maintien d’un coût de financement élevé », a-t-il ajouté

À ces facteurs externes, dit-il, est venu s’ajouter le rapport d’audit de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques qui a révélé l’ampleur des dysfonctionnements dans la gestion de nos finances publiques.

L’autorité de déclarer que face à cet état de fait, l’État a imprimé une stratégie de redressement budgétaire, qui s’efforce de restaurer la crédibilité de nos finances publiques, à adapter les ressources de l’État aux réalités, tout en préservant les objectifs de développement économique et social du Sénégal.

«Le projet de LFR vise la restauration de la transparence et la sincérité budgétaires par la mise en œuvre des recommandations de la Cour des Comptes, avec l’amélioration des dispositifs et mécanismes de reddition des comptes, grâce au renforcement du système de comptabilité publique, le renforcement des mécanismes de contrôle interne et externe des finances publiques et le strict respect de l’obligation de recourir à l’autorisation parlementaire pour tout recours à un emprunt et la publication régulière des données sur la dette et sur l’exécution des dépenses du budget », a indiqué le ministre du Budget Cheikh Diba.

La prise en charge, dès cette LFR, des intérêts sur la dette bancaire, contractée hors circuit budgétaire, pour un montant de 125 milliards FCFA fait aussi partie des objectifs de cette présente loi. 

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