Dakar, 23 sept (SL-INFO) – Mounir Nasraoui, père de Lamine Yamal, ne digère pas trop d’avoir vu le Ballon d’or 2025 échapper à son fils à l’avantage d’Ousmane Dembélé, lundi soir. Il estime que la pépite catalane est déjà sur le toit du monde.
Il n’a pas trop apprécié ce qu’il a vu. Mounir Nasraoui a assisté à la cérémonie du Ballon d’or, lundi au théâtre du Châtelet (Paris) pour accompagner son fils, Lamine Yamal (18 ans), avec sa famille. Et le père de la star du FC Barcelone s’attendait à le voir triompher en recevant la plus prestigieuse des récompenses individuelles. Mais celle-ci est revenue à Ousmane Dembélé, après le quintuplé réussi avec le PSG, dont la Ligue des champions et des statistiques très influentes sur ce sacre (35 buts, 16 passes décisives).
« Un préjudice moral à un être humain »
A l’issue de la cérémonie, Mounir Nasraoui est passé en coup de vent devant les médias espagnols massés sur le tapis rouge. Il a simplement glissé une grosse dose d’espoir pour l’avenir. « L’année prochaine, il sera à nous », a-t-il lancé sans s’arrêter. Mais il a exprimé un avis plus tranché dans une interview au téléphone à l’émission El Chiringuito dans laquelle il a confié ne pas comprendre le choix des votants.
« Je ne dirais pas un vol mais un préjudice moral à un être humain », a-t-il lancé. « Parce que je crois que Lamine Yamal est le meilleur joueur du monde. De loin… et de très loin. Pas parce que c’est mon fils mais parce que c’est le meilleur joueur du monde, il n’a pas de rival. C’est Lamine Yamal. Il s’est passé quelque chose de très étrange ici. L’année prochaine, il sera le Ballon d’or espagnol. »
Yamal se console avec le trophée Kopa
Selon les premiers échos, Ousmane Dembélé a pourtant été plébiscité dans les votes des 100 journalistes (des 100 premières nations Fifa). « Si je dois vous donner une tendance, il n’y a pas eu match, honnêtement », a confié le rédacteur en chef du magazine sur la chaîne L’Équipe, lundi soir. « Ousmane l’a emporté assez largement. Il a largement emporté l’adhésion de nos jurés du Ballon d’or. C’est un Ballon d’or qui fait a priori autorité auprès de nos jurés. »
Lamine Yamal n’a d’ailleurs pas contesté et s’est montré beau joueur en donnant une accolade à l’attaquant français à l’issue de la cérémonie. Lui aussi a été récompensé en recevant le trophée Kopa du meilleur Espoir (devant le Français Désiré Doué) pour la deuxième année consécutive. « Je ne vais pas oublier mes coéquipiers, tout le monde m’a aidé à être là ce soir. Je vais devoir continuer à travailler pour remporter d’autres titres dans le futur », avait-il lancé après avoir reçu ce trophée qui ne comble visiblement pas le sentiment d’injustice nourri par son père.
Lamine Yamal avait rejoint la cérémonie au sein de la délégation du FC Barcelone guidée par le président Joan Laporta et sous les sifflets de supporters parisiens massés devant l’endroit pour soutenir Dembélé. Il était accompagné de ses partenaires Pau Cubarsi et Raphinha. Le club a quitté la soirée avec plusieurs trophées, dont le troisième Ballon d’or féminine consécutif pour Aitana Bonmati